Real-PSG: pourquoi Valverde, chouchou de Zidane, est déjà indispensable

Le souvenir est encore tenace. Un Real Madrid laminé au Parc des Princes contre le PSG (3-0 le 18 septembre dernier). Dépassé dans tous les secteurs du jeu, la Maison Blanche avait surtout sombré au milieu du terrain. Le trio formé par Marquinhos, Gueye et Verratti avait littéralement marché sur celui composé par Casemiro, Kroos et James Rodriguez. Ce soir-là, Zinedine Zidane avait pointé un « manque d’intensité » pour expliquer la déconvenue des siens. 

Un profil si précieux

Depuis, le technicien français semble avoir trouvé une solution pour combler ce déficit flagrant. Le remède se nomme Federico Valverde. Avec l’Uruguayen de 21 ans, l’entrejeu est transfiguré. Le joueur apporte une énergie folle avec un volume de jeu impressionnant et une volonté de toujours aller vers l’avant. « Je suis content pour lui. Il le mérite, c’est un joueur qui prouvera toujours à quel point il est bon. Il s’améliore, il se débrouille très bien et il avance toujours. Il a un moteur fantastique, en étant présent autant en attaque qu’en défense », a déclaré Zidane à son sujet suite à la victoire contre Grenade (4-2) le 5 octobre.

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A l’heure où Modric commence à être fragile et sur le déclin, l’apparition de Valverde est salvatrice pour le Real Madrid. Son rythme infernal permet de libérer Kroos de certaines tâches ingrates afin de se concentrer sur la création et de soulager un Casemiro qui était désespérément seul à la récupération du ballon. Le public du Santiago-Bernabéu ne s’y trompe pas, en l’adoptant comme sa nouvelle coqueluche. Lors des réceptions récentes de Galatasaray (6 novembre) et de la Real Sociedad (premier but en Liga, 23 novembre), Valverde a reçu des deux ovations mémorables.

« Une Valverde dépendance »

La presse madrilène est également sous le charme. AS met en avant une « Valverde dépendance » en s’appuyant sur une statistique qui en dit long sur l’importance du milieu de terrain dans les résultats du Real Madrid. A chacune de ses sept titularisations, les Madrilènes n’ont jamais perdu cette saison. Mieux encore, ils ont tout gagné, sauf un bon match nul (0-0) sur la pelouse de l’Atlético de Madrid. Pour Marca, Valverde est « essentiel en ce moment ». La montée d’influence du milieu de terrain n’est évidemment pas passée inaperçue en Catalogne, chez le rival, à l’approche du clasico (18 décembre). Mundo Deportivo évoque un statut « d’indiscutable » en insistant sur le fait que l’Uruguayen est « un des meilleurs à chaque match ».

De nature timide et humble, arrivé sur la pointe des pieds de Penarol pour cinq millions d’euros à l’été à l’été 2017, puis prêté dans la foulée au Deportivo La Corogne, Federico Valverde prend du galon au sein d’un vestiaire très prestigieux. « Au début, je n’osais pas avoir une conversation avec mes coéquipiers. Maintenant, je dois faire partie intégrante de l’équipe, cela m’amène à avoir une autre personnalité, un autre caractère sur et en dehors du terrain », a-t-il avoué à la presse uruguayenne. Des propos corroborés par un Dani Carvajal presque admiratif. « Fede est un exemple pour tous. Avec du travail et du sacrifice, il se fait une place », a affirmé le latéral droit, cadre du club, après la victoire contre Eibar (0-4 le 9 novembre dernier).

Des éloges qui ont de quoi donner le tournis et susciter l’enflammade ? C’est mal connaître le bonhomme en question. « Il faut savoir garder les pieds sur terre. C’est une motivation pour continuer à travailler, mais il ne faut pas trop faire attention à ce qui se dit dans la presse sinon tu arrêtes vite de progresser. J’essaie de ne pas lire ce qui s’écrit sur moi. C’est agréable qu’on parle bien de moi, mais il faut savoir garder le cap », a déclaré le nouveau maillon fort du Real Madrid avec une maturité étonnante. Le PSG est prévenu. Il y a désormais un guerrier supplémentaire en face.

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