Les tribunes du Parc des Princes seront vides pour le choc entre le PSG et Dortmund, ce mercredi, en 8e de finale retour de Ligue des champions (21h, en exclusivité sur RMC Sport 1). La rencontre se déroulera à huis clos au Parc des Princes, en raison de l’épidémie de coronavirus. Des milliers de supporters seront tout de même massés devant la tribune Auteuil pour encourager les partenaires de Marquinhos de l’extérieur. Mais leurs chants lointains, même bruyants, ne remplaceront pas l’ambiance habituelle.
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Les champions de France se préparent donc à vivre un moment très particulier. Le Parc, lui, a déjà connu une telle situation à deux reprises. Face à Boulogne-sur-Mer, le 28 mars 2010 (3-0), et contre Bastia, le 26 février 2005 (1-0). A chaque fois en championnat et en raison d’une sanction disciplinaire. Laurent Fournier était sur le banc parisien lors de la venue des Bastiais. Et il se souvient d’une rencontre très spéciale.
« Il faut trouver une motivation intérieure »
« On entend tout, tout ce que les joueurs et les coaches disent, témoigne l’actuel entraîneur de l’AS Poissy (National 2). On entend les quelques personnes qui ont eu l’autorisation de rentrer, la télé, le bruit des ballons, l’échauffement où les joueurs se motivent. C’est assez spécial. Après, il faut que les joueurs trouvent une motivation intérieure. Peut-être que pour certains, ça va les déstresser. Peut-être que d’autres vont se rendre compte que c’est difficile de jouer dans un stade vide. »
Jérôme Rothen peut le confirmer. L’ancien milieu de terrain du PSG était titulaire face aux Corses. Et il s’en rappelle encore. « C’est surprenant d’entendre tes coéquipiers te parler. Ça résonne. Il y a un brouhaha sur le terrain, tout le monde parle, c’est perturbant, explique le membre de la Dream Team RMC Sport. En plus, l’équipe en face va parler allemand. Il y a les entraîneurs qui donnent leurs consignes à droite et gauche. Et franchement, pour avoir des repères et rester concentré dans ta bulle, c’est très difficile. »
« C’est comme un match d’entraînement »
Dans ce contexte inhabituel, les joueurs de Thomas Tuchel vont devoir redoubler de vigilance pour ne pas relâcher la pression. « C’est comme un match d’entraînement, c’est difficile à gérer, confirme Fournier. La compétition est là, il y a l’obligation de gagner. Il faut arriver à se conditionner par rapport à ça. Ça ne va pas être facile. »
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