A Marseille, la simple prononciation de son nom provoque la frénésie. Mario Balotelli n’est pas encore joueur de l’Olympique de Marseille qu’une histoire passionnelle est déjà née avec les Phocéens, entre adoration et détestation. La fin de l’histoire nous dira peut-être si elle restera unilatérale.
Il y a comme un contraste entre l’émotion déclenchée par le musculeux attaquant italien, à la dégaine et l’attitude de rock-star du foot, et ce qu’il renvoie. Au centre d’entrainement de l’OGC Nice, « Super Mario » continue de se préparer tranquillement, imperméable à ce barouf assourdissant.
En interne, il reste le même
Le 17 juillet dernier, l’attaquant italien débarque au Centre d’entrainement niçois, à la surprise générale. Avec deux semaines de retard sur la reprise des Azuréens, plus personne ne l’attendait. Quelques jours auparavant, Patrick Vieira, le nouveau coach niçois, confiait à RMC Sport n’avoir aucune nouvelle de l’international transalpin. Parallèlement, l’état-major des Rouges et Noirs explique que l’ancien joueur de Manchester City sera sanctionné financièrement. Accompagné de Desmond, son chauffeur et homme à tout faire, Balotelli réapparaît donc comme par magie, son transfert à l’Olympique de Marseille peinant à se concrétiser.
Balotelli a retrouvé le groupe et les vestiaires
Pendant près de deux semaines, l’Italien s’entraîne à l’écart avec un préparateur physique pour rattraper son retard. Il discute avec Patrick Vieira, connu chez les Cityzens, et réintègre le groupe niçois petit à petit. Le 31 juillet, il reprend l’entrainement collectif et retrouve ses partenaires, comme si rien n’avait changé. Toujours aussi taquin, chambreur, « Super Mario » retrouve ses potes de vestiaire tels Dante, Saint-Maximin et Cardinale. Il confie en privé qu’il ne sait pas de quoi son avenir sera fait Ses coéquipiers ne semblent pas en faire une affaire d’état. Comme s’ils savaient que l’aventure niçoise de l’Italien ne pouvait s’inscrire sur le long terme. Par ailleurs, certains membres du vestiaire se montrent agacés par le barnum médiatique de « l’affaire » Balotelli. Lorsqu’ils font face à la presse, les joueurs niçois sont assaillis de questions sur l’attaquant transalpin, et certains d’entre eux montrent une certaine lassitude en interne.
Un Mario « moyen » mais pas inquiétant
Alors qu’il vient tout juste de reprendre l’entrainement collectif, le natif de Palerme dispute dans la foulée son premier match avec l’OGC Nice, contre Brighton. L’italien joue les 15 dernières minutes de la rencontre, sans se mettre en évidence. Pas spécialement affûté, pas non plus à la ramasse, le Niçois reste dans ses standards habituels, à en croire un de ses proches: « C’est du Mario. Physiquement, c’est moyen, mais c’est comme ça à chaque reprise. »
Suspendu pour les trois premières journées de Ligue 1, Balotelli a encore un bon mois pour préparer son retour au top. La grande question est de savoir dans quel club il évoluera. Nice? Marseille? En Italie? Après deux mois de flottement, il est grand temps que ça se termine. Au moins, tout le monde semble s’accorder sur ce point-là.
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