Pour plusieurs clubs de Ligue 1, la trêve hivernale s’annonce à la fois orageuse et bienvenue. Ce samedi soir, après la 19e journée et ses dix matchs programmés en multiplex à 20h45, les acteurs du football français auront achevé la moitié de l’année et pourront profiter des fêtes de fin d’année.

Mais pour l’Olympique Lyonnais, l’AS Monaco, l’OGC Nice, le Toulouse FC et le Nîmes Olympique, la situation sportive actuelle soulève de nombreuses incertitudes et inquiétudes. Grâce au classement très dense du championnat, une victoire ce week-end pourrait leur procurer une grande bouffée d’air frais. Ce qui n’effacera sans doute pas plusieurs problèmes structurels.

Lyon, un mercato devenu vital

La qualification en huitièmes de finale de la Ligue des champions apparaît finalement comme le seul grand motif de satisfaction de cette phase aller. Plus de deux mois après le départ de Sylvinho, l’Olympique Lyonnais est toujours en crise. Après une belle série de trois victoires consécutives (Metz, Toulouse, Benfica), les joueurs de Rudi Garcia sont retombés dans leurs travers et ont concédé des défaites très préjudiciables (OM, Zénith, Lille, Rennes). Le club a surtout perdu sur blessure Memphis Depay et Jeff Reine-Adélaïde, tous deux touchés aux ligaments croisés, pour le reste de la saison. Pour ne rien arranger, le conflit avec les supporters ne cesse de s’aggraver et a même pris une tournure spectaculaire contre Leipzig.

La trêve hivernale va être l’occasion pour l’OL de se concentrer sur son mercato, qui tombe à point nommé pour pallier les graves blessures. Le directeur sportif Juninho, attendu au tournant pour tenter une bonne fois pour toute de relancer la machine, a déclaré au micro de RMC Sport qu’il espérait recruter un joueur par ligne. Des profils ont été identifiés, mais le club a d’ores et déjà vu ses pistes Julian Draxler et Thomas Lemar tomber à l’eau.

Monaco, l’interrogation Jardim

Leonardo Jardim va-t-il passer l’hiver? La pression s’accentue (encore) sur l’entraîneur portugais, revenu faire le pompier en janvier dernier. Malgré un effectif considérablement renforcé par rapport à l’année dernière, notamment avec le remarquable duo d’attaque Slimani-Ben Yedder (17 buts et 10 passes décisives à eux deux), l’AS Monaco ne répond toujours pas aux attentes. Au classement, la neuvième place avec six points de retard sur le podium apparaît insuffisante. Mais au-delà du bilan comptable, le jeu n’est absolument pas séduisant, les résultats semblent être essentiellement le fruit de quelques performances individuelles et les lacunes défensives sont toujours aussi flagrantes, en particulier à l’extérieur.

En cas de défaite à domicile contre Lille, samedi, l’avenir de l’entraîneur portugais sera de nouveau au centre de toutes les discussions. Mais un renvoi pourrait coûter 8 millions d’euros à l’ASM, un peu plus d’un an après avoir versé la même somme à l’intéressé pour sa première éviction.

Nice, des doutes autour de Vieira

« L’hémorragie s’est arrêtée », disait Patrick Vieira après le 0-0 à Brest, une semaine après la victoire 4-1 contre Metz. Mais la plaie n’a pas encore cicatrisé. Malgré une coûteuse fin de mercato estival (Nsoki, Dolberg, Boudaoui, Ounas et Claude-Maurice pour environ 50 millions d’euros), l’OGC Nice végète à la 14e place avant le terme de la phase aller et ne peut pas se targuer de proposer un beau football. Le club a notamment connu un mois d’octobre noir, avec quatre défaites sur quatre. Pis, il est désormais privé de son meilleur joueur, le latéral droit algérien Youcef Atal, opéré du ménisque externe et indisponible pour trois à cinq mois. 

Conscient qu’un bon nombre de voyants sont au rouge, le président Jean-Pierre Rivère a dû publiquement conforter Patrick Vieira, qui ne fait définitivement plus l’unanimité auprès des supporters. L’intéressé espère sans doute que le nouveau riche propriétaire, Ineos, mettra la fin à la poche pour ce mercato hivernal. Celui-ci a déjà commencé avec le prêt à venir du latéral gauche Riza Durmisi.

Toulouse, la série noire ne s’arrête plus

Signe que rien ne va plus: le club en est désormais à proposer un remboursement des abonnements aux supporters mécontents. Habitué depuis quelque temps à jouer le maintien, le Toulouse FC est plus que jamais en danger avec sa série noire en cours de huit matchs consécutifs sans victoire. Si la saison avait déjà mal démarré avec Alain Casanova, démissionnaire après la 9e journée, elle est devenue catastrophique depuis la prise de fonctions d’Antoine Kombouaré.

Une situation qui a fait exploser de colère les ultras toulousains, qui ont tenté d’envahir la tribune présidentielle du Stadium lors de la fin de la rencontre perdue contre le Stade de Reims (1-0). Au mercato, le coach a fait savoir que le club travaillait pour « apporter une plus-value » à l’effectif. Mais pour l’heure, aucun nom n’a véritablement filtré.

Nîmes, Blaquart en sursis

Dépossédé de ses meilleurs joueurs au mercato d’été, le Nîmes Olympique échappe pour le moment à la lanterne rouge du championnat grâce à une victoire contre son concurrent toulousain. Mais avec seulement 12 points en 17 matchs disputés, le club file pour le moment tout droit en Ligue 2. Dans le vestiaire, le climat est délétère. « On est abattus », a récemment reconnu Bernard Blaquart, qui semble désormais menacé à son poste d’entraîneur.

La trêve hivernale va être l’occasion de clarifier cette incertitude. Ce sera aussi le temps pour le nouveau directeur sportif Reda Hammache de restructurer ce club, perturbé par le vrai-faux départ de son directeur sportif Laurent Boissier, qui a fini par claquer la porte au début du mois de décembre.

https://rmcsport.bfmtv.com/football/ligue-1-ol-monaco-nice-toulouse-nimes-ils-vont-passer-des-fetes-agitees-1828213.html

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