Plus de 8 millions d’euros par an de salaire moyen pour le Paris Saint-Germain. Le club de la capitale domine largement le classement économique de la ligue 1, avec 5,5 millions d’euros de plus que son dauphin, l’AS Monaco, et 8 fois plus que la moyenne des 20 clubs, à 1,17 millions d’euros.

En France, le PSG et tous les autres

Mais la France apparaît comme un championnat plutôt égalitaire, avec des écarts de redistribution inférieurs à la moyenne du big-five, où 15 équipes émargent à moins d’un million d’euros par an de salaire moyen, de Saint-Etienne à Nîmes, en passant par Bordeaux, Nice ou Rennes.

C’est d’ailleurs l’une des raisons, d’après Willy Sagnol, qui justifie la faiblesse des clubs français en coupe d’Europe, notamment en Europa League. « La Ligue 1 est un championnat difficile parce que c’est un championnat homogène, peut-être le plus homogène des 6 ou 7 grandes ligues européennes. En France, le 2e peut perdre contre le 20e. Pour gagner un match, il faut être à 100% à chaque fois donc c’est usant. »

Cela se voit à travers les chiffres. Alors que l’écart de rémunération entre le premier, Paris, et le dernier, Nîmes, est de 7,77 millions d’euros, la médiane, qui coupe l’ensemble des clubs en deux parties égales, n’est que de 610 000. Autrement dit, on compte 10 clubs avec un salaire moyen inférieur à 610 000 euros, bien moins que la moyenne générale, à 1,17 million, tirée vers le haut par le PSG.

Pour faire simple, en France, il y a Paris et les autres. Et les autres se valent quasiment tous.

La Bundesliga, championnat le plus égalitaire du Big Five

C’est le même profil en Allemagne, entre le Bayern Munich et les 17 autres clubs. Dans ce championnat, on trouve l’écart-type le plus faible du big-five. Cet indicateur statistique précise « la dispersion à la moyenne ». Il indique si une distribution, ici les salaires moyens des clubs, est inégalitaire ou non. Et en Bundesliga, elle est très faible, à 1,68 contre 1,74 en France.

Cela supposerait donc une homogénéité aussi importante voire plus qu’en France, avec des clubs, du 4e au dernier qui se valent. Et pourtant, les résultats européens sont présents. Comment l’expliquer Willy?

L’Espagne et l’Italie, deux ligues très inégalitaires

Ailleurs, l’Espagne apparaît comme le pays le plus inégalitaire du Big Five sur le plan économique! En Liga, il y a le Barça, salaire annuel moyen le plus élevé d’Europe, à 11,05 millions d’euros, le Real Madrid, à 10,03 millions d’euros, et tous les autres. L’écart-type est à 3,10 et un écart de plus de 10 millions d’euros avec le dernier, Osasuna.

A ses côtés, on retrouve la Serie A Italienne, deuxième ligue la plus inégalitaire d’Europe, avec un écart-type de 1,98 et une différence entre le premier, la Juventus, et le dernier, Breccia, de 8,57 millions d’euros.

La Premier League dans l’entre deux

Enfin, la Premier League se présente dans une position intermédiaire, avec un écart-type proche de celui de la Serie A, à 1,95, mais avec un écart de rémunération moyenne entre le premier, Manchester City, et le dernier, Sheffield United, plus faible, à 7 millions d’euros. Cela s’explique notamment par la force des droits TV, où même les équipes mal classées bénéficient de droits colossaux, plus de deux fois supérieurs à ce que touchent les meilleurs clubs français.

Quand les gros clubs, comme les deux Manchester, Liverpool, Chelsea ou Arsenal peuvent engranger de l’argent via les revenus merchandising ou billetterie, les autres suivent la cadence via les importants droits de diffusion.

Reste maintenant à savoir quel type de distribution est à privilégier, égalitaire, comme en France ou en Allemagne, inégalitaire comme en Espagne ou en Italie, ou stable, comme en Angleterre. Quel est votre avis?

https://rmcsport.bfmtv.com/football/l-espagne-le-championnat-le-plus-inegalitaire-d-europe-1829251.html

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