Marcelo Bielsa a posé ses valises en Angleterre pour prendre la responsabilité d’une équipe de deuxième division cet été. Si la nouvelle a surpris, jeu débridé et résultats probants ont achevé de lever les doutes. Le technicien argentin rêvait d’un projet comme celui-là, taillé pour lui. Andrea Radrizzani, le propriétaire de Leeds United, le lui a offert sur un plateau.
« Tout s’est fait de façon presque naturelle, raconte l’Italien à la Gazzetta dello Sport. J’étais dans la voiture avec Orta (Victor Orta, le directeur sportif, ndlr), qui me dit à propos des entraîneurs envisageables: ‘Bielsa serait le meilleur, malheureusement c’est impossible’. » Le ton péremptoire employé par son associé résonne dans l’esprit de Radrizzani, qui se met en tête de le contacter.
« On a parlé dix heures d’affilée, il connaissait même les joueurs de l’équipe B »
« Je lui ai téléphoné, pas de réponse. Le lendemain, Orta m’explique qu’il a eu une conversation avec le coach qui, entre-temps, avait déjà visionné sept de nos matches en une seule journée. J’ai donc voyagé jusqu’à Buenos Aires pour le rencontrer. On a parlé pendant dix heures d’affilée, je me suis imprégné de ses idées. Pendant ce temps, il avait regardé dix autres matches et s’était renseigné sur les noms et caractéristiques de chaque joueur, y compris les gars de l’équipe B. »
« J’ai un faible pour Antonio Conte »
La folie de ce professionnel intransigeant a frappé, Radrizzani est déjà sous le charme. Séduit, il reconnait que « l’effort économique est important ». « Mais nous n’avons aucun doute sur l’investissement réalisé », assure-t-il par ailleurs, même si Marcelo Bielsa n’était pas le premier choix sur la longue liste des candidats.
« Je ne cache pas avoir tenté ma chance avec (Antonio) Conte, j’ai un faible pour lui, confie Radrizzani. Pour le convaincre, j’aurais offert 20 millions d’euros. C’est une somme, mais avec lui, la montée en Premier League aurait été assurée. » Le propriétaire de Leeds a également rencontré Claudio Ranieri, « une personne charmante ».
Mais l’homme d’affaires italien ne visait pas seulement des compatriotes. « Pas nécessairement, j’ai aussi contacté Martinez, mais il n’y avait pas tellement de marge en raison de son contrat avec la fédération belge. Mais nous sommes très contents avec Bielsa, nous avons choisi l’un des meilleurs du monde. »
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