Son réveil est attendu. Buteur à une seule reprise (sur penalty) et auteur de prestations décevantes depuis le début de la Coupe du monde, Antoine Griezmann doit se reprendre, ce samedi (16h), face à l’Argentine, en huitièmes de finale. Sauf surprise, il débutera sur la pelouse de Kazan en soutien d’Olivier Giroud, avec Kylian Mbappé côté droit et Blaise Matuidi sur sa gauche.
Autrement dit, dans le même système que celui mis en place face au Pérou (1-0), une rencontre durant laquelle l’artificier de l’Atlético de Madrid était apparu sans idées, dans la lignée de son premier match face à l’Australie (2-1). Car s’il avait marqué face aux Socceroos, le natif de Mâcon s’était montré bien trop timide, semblant manquer de jus. Convaincu de pouvoir monter en puissance, il avait insisté pour débuter face au Danemark, mardi (0-0).
Mais là encore, ses trop nombreuses passes ratées et son déchet face au but avaient pris le dessus sur ses rares éclairs balle au pied. De quoi quelque peu inquiéter les supporters des Bleus, qui attendent jusqu’à présent en vain de revoir le Griezmann de l’Euro 2016. Celui qui avait débuté son tournoi sur la pointe des pieds, avant de claquer un doublé en huitièmes contre l’Irlande, un but au tour suivant face à l’Islande et un nouveau doublé contre l’Allemagne pour propulser les Bleus en finale face au Portugal.
Ce Griezmann-là a pour l’instant été remplacé par un Griezmann plus que moyen techniquement et qui peine à combiner avec ses coéquipiers. « Il a démarré timidement en terme de statistiques », a reconnu vendredi Hugo Lloris en conférence de presse. « Mais il a fait les efforts pour l’équipe et il est totalement dévoué à l’équipe de France », a aussitôt ajouté le capitaine des Bleus.
« C’est notre leader technique, c’est notre star »
« On sait qu’on peut compter sur lui, on a une entière confiance en lui », soutenait également Steve Mandanda cette semaine. Mais face à l’Albiceleste, Didier Deschamps et sa bande n’auront pas seulement besoin d’un Griezmann impliqué à la récupération. Griezmann devra enfin faire parler son sens du but et prouver que Deschamps ne s’est pas trompé en cherchant à le placer dans les meilleures dispositions possibles.
« Didier ne le sortira pas de l’équipe parce qu’il sait qu’il peut être décisif dans les matchs à élimination directe. Il l’a déjà montré. C’est notre leader technique, c’est notre star », estime Eric Di Meco, membre de la Dream Team RMC Sport.
Face à l’Argentine de Lionel Messi, qu’il ne rejoindra donc pas au Barça à l’issue du Mondial, Griezmann a une occasion en or d’assumer enfin ce statut de leader et de balayer l’inquiétude qui l’accompagne depuis le début de la compétition. Si ce n’est pas le cas, Deschamps sera peut-être tenté de lancer en cours de match Nabil Fekir, intéressant à chacune de ses entrées en jeu lors des derniers matchs. Réponse ce samedi à partir de 16h.
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