La ville de Bilbao s’est réveillée parée de drôles de pancartes, lundi matin. Afin de protester contre la tenue de matchs de l’Euro 2020 dans la cité basque, des indépendantistes y ont placardé des affiches dans la plupart des grands lieux. Sur celles-ci, on peut reconnaître un montage d’Éric Cantona, assénant un coup de pied à Sergio Ramos, le capitaine de la sélection espagnole.
Ce montage rappelle l’agression de l’ancien footballeur français sur un supporter de Crystal Palace, en janvier 1995. On peut notamment y lire « Non à cet Euro ! Oui au peuple basque ! », écrit en basque. Cette campagne vise à lutter contre l’organisation de rencontres à San Mamés, le stade de l’Athletic Bilbao. Des affiches politiques, dont le message est porté par des militants de la gauche abertzale et des jeunes du groupe Ernai, un parti politique en faveur de l’indépendance du Pays basque.
« Des stratégies de dénonciation et d’intimidation »
Et qui n’ont pas vraiment plu à Amaya Fernandez, la porte-parole du Parti populaire (PP) basque. Celle-ci a regretté des « stratégies de dénonciation et d’intimidation », ajoutant que « seuls ceux qui sont contre le développement du Pays basque peuvent être contre l’organisation d’un tel événement qui met en valeur le territoire basque au niveau international. »
Quatre rencontres de l’Euro 2020, qui se déroulera du 12 juin au 12 juillet, seront organisées à Bilbao : Espagne-Suède, Espagne-Pologne, le vainqueur d’un barrage-Espagne, ainsi qu’un huitième de finale.
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