Le retrait des trois points n’avait pas fait trop de bruit au cœur de l’hiver, mais c’était un premier signe avant-coureur. A cette époque, l’ASJ Soyaux avait subi un premier avertissement de la DNCG. Bilan: 3 points en moins au classement de la saison en cours, un encadrement de la masse salariale et une interdiction de recrutement. Le point de départ d’une période difficile qui faisait suite à une fusion avortée l’été dernier avec Angoulême.

Si Soyaux s’est sauvé sportivement avec l’arrêt de la saison à la 16e journée en raison de la pandémie (10e), le club historique du football féminin français doit encore se battre sur le plan financier pour conserver sa place dans l’élite. Lors d’un entretien avec la Direction Nationale du Contrôle de Gestion (DNCG) il y a quelques semaines, il a été demandé au club de fournir les statuts de la nouvelle SASP qui accueillera la structure professionnelle, un budget prévisionnel cohérent pour la saison 2020-2021, et de nommer un commissaire aux comptes.

Pour obtenir la validation de la DNCG, le club va présenter un budget prévisionnel pour la saison 2020-2021 de 900.000 euros environ qui n’englobera pas la dotation de 500.000 euros qui devrait être versée à chaque club de D1 grâce aux nouveaux droits TV de la Ligue 1.

Rendez-vous en pagaille et nouvelles subventions accordées

Dans cette quête de sauvetage du bateau bleu et blanc, la nouvelle équipe dirigeante a bien cru connaître l’échec. La faute à la pandémie qui a mis en pause de nombreuses démarches et des relations avec les sponsors, ce qui a conduit pendant un temps à une réflexion sur un budget plus resserré.

« Avant le confinement, j’étais optimiste et serein. J’avais fait un planning financier dans tous les domaines avec un prévisionnel de 900 000 euros pour se maintenir l’année prochaine qui tenait debout. Avant le confinement, on était les rois du pétrole, on avait trouvé du sponsoring, j’ai mis dans mon équipe des gens qui me suivent depuis des années. Mais le confinement me laissait pessimiste. Mais vu le travail depuis le déconfinement, on est optimiste », confie Joël Cordeau, futur président de la SASP.

En effet, il y a encore dix jours, l’inquiétude régnait dans les rangs sojaldiciens. Le message des dirigeants n’avait d’ailleurs pas été très positif auprès de l’effectif de D1. Mais tout s’est bousculé ces derniers jours. Suite à des rendez-vous parisiens, Louis Dupeyrat (futur manager général) a obtenu un nouveau budget partenariat. Plus localement, la mairie a déclenché une subvention exceptionnelle pour aider le club.

La banque a également récemment donné son soutien à l’ASJ. « En ce moment, on enchaîne les rendez-vous avec des sponsors potentiels importants. Cela s’enchaîne mieux que je ne le pensais, je pensais que cela serait une catastrophe avec le désengagement des entreprises dans le domaine du sport vu le contexte actuel. A l’heure où on se parle, on a le budget bouclé », souffle Cordeau.

Verdict le 15 juin

Le problème, c’est que sur le plan sportif, cette intersaison déjà particulière à cause de la pandémie, l’est d’autant plus pour le recrutement. Quatre joueuses dont certaines avaient un salaire important au sein du club ont quitté le navire: Anissa Lahmari, Lucie Pingeon, Sarah Magnier et Cassandra Moinet. Des renforts sont attendus mais avec des moyens moins importants que prévus. Et un travail qui est dépendant des annonces relatives à la santé financière du club.

Dans le football depuis plus de 20 ans (dirigeant à l’UA Cognac notamment), Joël Cordeau entend bien structurer le club et lui faire passer un palier. Des investissements importants sont d’ailleurs prévus pour les exercices futurs. Avant ces perspectives, il faudra obtenir le feu vert financier. Rendez-vous le 15 juin.

https://rmcsport.bfmtv.com/football/d1-feminine-club-historique-soyaux-se-bat-pour-sa-survie-1924232.html

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