C’est le discours martelé par André Villas-Boas, mardi au micro de RMC Sport. En substance: « Je veux rester à Marseille, mais sous certaines conditions. (…) J’ai envie de connaitre la Ligue des champions avec l’OM, mais pas pour y faire de la figuration. » Depuis bien longtemps, les joueurs olympiens sont en phase avec leur entraîneur sur ce sujet, qui animait les discussions de vestiaire avant le confinement.
Questionné lundi par RMC Sport sur l’avenir de l’entraîneur olympien, Alvaro Gonzalez pressentait déjà la position d’André Villas-Boas. « Il pense comme moi, comme nous, a expliqué le défenseur espagnol. On a relevé le défi de venir à l’OM, alors que le club était dans un moment difficile. On savait que les supporters marseillais allaient avoir une forte exigence envers nous. On a mis du nôtre pour se qualifier en Ligue des champions. J’espère que l’été se passera bien, que l’OM pourra récupérer d’un point de vue économique et que l’on sera en mesure de construire une équipe très compétitive pour jouer un rôle intéressant aussi bien en championnat qu’en coupe d’Europe. »
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« On est en droit d’afficher nos ambitions »
Cette saison, plusieurs joueurs n’ont pas hésité à prendre la parole pour afficher ce discours ambitieux. Après AVB, qui dès le 15 janvier dernier avait laissé plané le doute sur son avenir vu les difficultés économiques de l’OM, Steve Mandanda, Dimitri Payet ou encore Valentin Rongier avaient lancé un message à leurs dirigeants en espérant que l’intersaison ne serait pas marquée par trop de départs majeurs.
Même cause et même combat pour Alvaro Gonzalez: « On a une base très solide et l’équipe a démontré que l’on pouvait faire de belles choses, avec pourtant un effectif court. Nous sommes conscients de la situation difficile que vit l’OM sur un plan économique. D’autres clubs en Europe sont dans ce cas. Mais on espère que l’OM fera l’effort nécessaire. C’est le discours qu’ont eu nos capitaines, l’entraîneur et d’autres joueurs qui ont parlé en conférence de presse. On s’est mouillé et on a dit les choses franchement. »
Souvent interprété uniquement comme une manière de mettre la pression sur la direction, ce message est aussi considéré par beaucoup de joueurs comme la preuve d’un vestiaire uni, solidaire et tout simplement très motivé à l’idée de poursuivre l’aventure ensemble. Les joueurs sont conscients des difficultés économiques de l’Olympique de Marseille, mais tous pensent d’abord au sportif et à cette C1 qui se profile, sept ans après.
« Je comprends le discours du «Mister». On pense tous la même chose »
Ne pas faire de la figuration en Ligue des champions: là aussi, Alvaro rejoint à 100% le cri du cœur d’André Villas-Boas. « Nous n’avons pas envie d’être simplement de passage en Ligue des champions. Ce ne serait vraiment pas ambitieux de ne pas vouloir sortir des poules et accrocher les phases finales, lance Alvaro. Je comprends le discours du «Mister». On pense tous la même chose. On est en droit d’afficher nos ambitions car on s’est battu pour être en Ligue des champions. »
Tout l’enjeu des prochaines semaines est là pour les dirigeants marseillais. C’est même devenu la devise de Jacques-Henri Eyraud, affichée une nouvelle fois aux supporters lundi lors d’une visioconférence: « Maintenir le niveau de performance très élevé tout en faisant face à des contraintes économiques réelles. »
En résumé: vendre quelques joueurs bankables sans déstabiliser l’effectif, recruter malin, ne pas faire appel à Frank McCourt, le tout dans un contexte économique incertain. L’équation est compliquée, mais pas impossible, le président de l’OM en est convaincu. Très actif en coulisses pour faire face à la crise sanitaire et à ses conséquences économiques, Jacques-Henri Eyraud sait que le défi est de taille et que joueurs et entraîneur ont soif de réponses.
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