Il faut remonter à la saison 2016-2017 pour retrouver une participation d’Arsenal à la très lucrative Ligue des champions. Depuis, le club n’a jamais été capable de dépasser la 5e place en Premier League et a poursuivi ses épopée européennes en Ligue Europa, une C3 plus faiblement dotée financièrement.

Une croissance de seulement 2% en 5 ans alors que pour d’autres, c’est plus de 100%

Conséquence, alors qu’Arsenal, sous la houlette d’Arsène Wenger, entre 1996 et 2018, était parvenu à devenir un club immensément riche et puissant, l’équipe ne cesse de perdre de sa valeur. En seulement 5 saisons, entre 2015 et aujourd’hui, sa croissance économique totale n’a été que de 2,29% contre 44% en moyenne dans le top 10 européen, selon le rapport Deloitte.

De 436 millions d’euros de revenus en 2015 à seulement 446 millions d’euros cinq plus tard, la hausse est très faible. Surtout si on la compare avec les +102% du rival Tottenham sur la même période. Et précisons que les gains d’Arsenal sont seulement tirés vers le haut par les droits TV de la Premier League.

Les recettes billetterie chutent de 17%, passant de 132 millions d’euros à 109 millions. Quant aux revenus commerciaux, issus du sponsoring, du marketing et du merchandising, la baisse est de 7%, de 136 à 126 millions d’euros.

A cela, il faut rajouter un déficit historique de 27,9 millions d’euros, pour la saison 2018-2019, soit une diminution, dans les comptes d’exploitation, de 143,6 millions d’euros. Et une élimination surprise en Ligue Europa, face à l’Olympiacos, rien ne va plus chez les Gunners. Et les choses ne vont pas aller en s’améliorant.

L’élimination en Ligue Europa va coûter très cher

Sans compétition européenne jusqu’à la fin de la saison, la perte est estimée à plusieurs dizaines de millions d’euros. Au niveau des primes sportives, alors qu’Arsenal avait touché un chèque de 19 millions d’euros l’année dernière en atteignant la finale de compétition, les hommes de Mikel Arteta ne devrait toucher que 8 millions d’euros cette saison.

De même, les gains issus de la billetterie devraient sensiblement baisser. Chaque rencontre européenne, selon l’enjeu, la physionomie et la réputation de l’adversaire, rapporte, en moyenne, entre 2 et 5 millions d’euros. Ici, en sortant dès les seizièmes, Arsenal renonce à jouer 3 matchs à domicile, soit au maximum un manque à gagner de 15 millions d’euros.

Ne pas jouer l’Europe, inquiétant pour l’avenir d’Arsenal

Il y a quelques mois, le président d’Arsenal, Chips Keswick, avait déclaré, devant ses actionnaires, qu’il n’y avait pas à s’inquiéter économiquement, pour la saison 2019-2020. « Nos contrats de sponsoring ont été renégocié à la hausse et nous avons prolongé notre partenariat de naming avec la marque Emirates. Seulement, une nouvelle saison sans qualification en Ligue des champions fera très certainement pression sur nos résultats financiers. »

Autrement dit, pas d’inquiétude sur les comptes s’il y a au bout une qualification en C1. Malheureusement, cela semble encore très compliqué. Le club n’est que 9e de Premier League et il semble très peu probable qu’il parvienne à rattraper son retard. C’est véritablement la chute d’un géant. Ses déboires sportifs ont apporté des désillusions financières qui elles-mêmes ont renforcé les défaites sportives. Un cercle vicieux s’est installé à Arsenal. Espérons, pour les Gunners, qu’il ne soit pas long …

https://rmcsport.bfmtv.com/football/arsenal-les-effets-economiques-vont-etre-severes-apres-l-elimination-europeenne-1866158.html

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