David Moyes a prévenu les dirigeants de West Ham (17e en Premier League, avec un point d’avance sur Aston Villa premier relégable). S’il revenait, c’était pour du long terme. Le manager écossais avait en travers de la gorge son limogeage, le 16 mai 2018, alors qu’il avait réussi à redresser le club de l’est londonien (18e après 11 matchs quand il arrive, 13e à la fin de la saison). Les circonstances de son arrivée sont étonnamment similaires à celles de son premier passage à la tête des pensionnaires de l’Olympic Stadium. Il n’a donc pas coaché depuis ce dernier échec. Une opportunité pour lui de relancer sa cote de popularité auprès des observateurs et fans de Premier League. 

« David l’hésitant »

Car dans l’esprit du grand public, le nom de David Moyes est souvent associé à un terrible échec. Son passage à Manchester United coïncide ainsi avec le début du déclin pour les Mancuniens. Le “Chosen One” (l’Elu) avait été choisi par Sir Alex Ferguson en personne pour prendre la succession du légendaire coach d’Old Trafford. Une saison en enfer pour le natif de Glasgow, ponctuée par une éviction fin mai avant la fin de la saison (le 22 avril, 2014). Son règne chez les Red Devils aura été le plus court en 82 ans. Mais Moyes ne patienta que quelques mois avant de retrouver un banc. Direction le Pays Basque et la Real Sociedad. Une première saison intéressante marquée par quelques coups d’éclat (victoire contre le Barça en janvier 2015), mais sa frilosité tactique et des résultats décevants (16e avec 9 points après 11 journées) ont poussé les dirigeants de la Real à se séparer de lui. 

S’ensuit un retour au pays pour « Dithering Dave » (David l’hésitant, surnom donné par les fans d’Everton pour son incapacité à signer des grands noms chez les Toffees) non loin de son Écosse natale. Plus précisément à Sunderland (dans le Tyne and Wear, nord-est du pays), un autre club historique du championnat anglais. Après 38 journées les Black Cats sont relégués, une première pour David Moyes dans sa carrière d’entraineur. 

Allardyce, Pardew, Moyes, Pulis: les pompiers de service

Malgré cette série de résultats désastreux, l’ancien coach d’Everton garde de la crédibilité auprès des dirigeants de certains clubs anglais. Et c’est West Ham qui pense flairer la bonne affaire, après le licenciement de Slaven Bilic, en novembre 2017. On se dit que c’est peut-être la bonne pour Moyes. « J’ai tant de choses à prouver », déclarait-il revanchard, lors de son arrivée dans l’est londonien. La suite on la connaît, Moyes est évincé et se retrouve au chômage une fois de plus. 

L’Écossais fait partie de cette catégorie d’entraîneurs qui sont appelés à la rescousse quand la relégation menace à l’horizon. Autre spécialiste des redressements d’équipes: Sam Allardyce. L’ancien sélectionneur des Three Lions (67 jours de juin à septembre 2016) a déjà eu quelques situations délicates à gérer: Blackburn, Crystal Palace ou bien encore Sunderland. Alan Pardew (passé sur le banc de Newcastle, West Bromwich) et même Tony Pulis (Stoke City, Crystal Palace) sont également à citer ses managers enrôlés par des clubs en difficulté.

Viré car il ne représentait pas l’avenir des Hammers, revoilà David Moyes à la tête d’un effectif en manque de confiance et de repères. Moyes sera rapidement à l’œuvre: Bournemouth (16e, un point devant West Ham) se déplace à l’Olympic Stadium, avec à sa tête un autre manager sous pression, Eddie Howe.  

https://rmcsport.bfmtv.com/football/west-ham-moyes-la-derniere-chance-1832304.html

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