« C’est injuste ». Raúl Martín Presa, président de Rayo Vallecano, est remonté contre la dernière décision de la Fédération espagnole (RFEF). Le club de D2 espagnol a été frappé d’une amende de 18.000 euros et de huis clos pour des « chants et insultes répétés » apparemment contre l’Ukrainien Roman Zozulya, traité de « nazi » par une partie de ses supporters.
« C’est une atrocité de sanctionner le club de 18 000 euros pour des faits qu’il n’a pas pu éviter malgré tous les moyens qu’il avait à sa disposition, a-t-il commenté lors d’une conférence de presse qu’il a organisé en urgence dans des propos rapportés par AS. Le destinataire des banderoles ce jour-là n’était pas Zozulia mais c’était moi. (…) Ce sont des bannières non autorisées, elles se faufilent. »
« De nombreux fans ne soutiennent pas ces chansons »
Le match du Rayo contre Albacete, l’équipe de Zozulya, avait été interrompu le 15 décembre à la mi-temps à cause de ces chants. La seconde période devra se jouer à huis clos, a tranché vendredi la RFEF. « Il n’est pas non plus juste de reprendre le jeu à huis clos, a ajouté Felipe Luna, directeur de la sécurité du club. De nombreux fans ne soutiennent pas ces chansons et qu’ils sont désormais également punis. Ce n’est pas juste. »
Roman Zozulya, international ukrainien, avait renoncé en 2017 à être prêté au Rayo Vallecano, une partie des supporters du club, réputés très à gauche, l’accusant d’être lié à l’extrême droite, ce qu’il nie. En revanche, il n’a jamais caché avoir fait des dons à l’armée ukrainienne combattant depuis 2014 contre des séparatistes pro-russes dans l’est de l’Ukraine.
Le Rayo, 14e de deuxième division espagnole, sera en outre obligé de jouer deux rencontres supplémentaires en clôturant la tribune d’où provenaient les chants en question.
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