En apprenant le nom du successeur de Bruno Genesio, les supporters de l’Olympique Lyonnais resteront surement perplexes. La grande majorité – et il serait difficile de leur en vouloir – ne savait même pas que Sylvinho était devenu entraîneur après sa carrière. Les souvenirs du Brésilien étaient restés bloqués sur ses débordements côté gauche, en pur latéral brésilien très offensif et finement technique, souvent aboutis sur des centres caviars.

Le souvenir du joueur

Au Barça, il avait connu l’apogée de sa carrière, formant un duo charismatique avec Ronaldinho. Il est des générations victorieuses des Ligue des champions 2006 et 2009. Un jour en 2007, les dirigeants catalans ont recruté un jeune prometteur… Eric Abidal en provenance de l’Olympique Lyonnais. Cantonné au banc de touche, Sylvinho a accepté son rôle de doublure deux ans avant de tenter une dernière expérience à Manchester City, pour finalement raccrocher en 2010.

La découverte du métier au Brésil et en Italie

A la fin de sa carrière, il n’a pas chômé longtemps. En 2011, il était déjà en plein apprentissage de son nouveau métier d’entraîneur sur le banc de Cruzeiro comme assistant dans le staff. Ce poste, il l’a occupé au Club do Recife, à Nautico, aux Corinthians son club formateur. Fort de ces quatre premières saisons dans le métier, il répond à l’appel d’un certain Roberto Mancini pour rejoindre l’Inter Milan. L’Italien lui confie d’abord le même poste qu’au Brésil puis le promeut comme coach technique.

Le Seleção pour grandir avec Tite

De l’autre côté des Alpes, Sylvinho passe ses diplômes d’entraîneur et refuse le poste de numéro 1 chez les Corinthians. Lui préfère prendre son temps et surtout répondre à l’appel de la Seleção où Tite le réclame. Deux ans durant, il participe au renouveau de la sélection la plus populaire du monde après une Copa America 2016 scandaleuse terminée avec une élimination en poules. Son travail, être l’œil de Tite en Italie, est apprécié par la Fédération qui lui offre le poste de sélectionneur national pour les Jeux Olympiques 2020.

« Un grand professionnel »

Les mots d’Edu Gaspar pour annoncer le départ de Sylvinho sont lourds de sens. Le dirigeant de la Fédération y évoque un « ami », mais surtout un homme qui se « différencie par son professionnalisme ». Voilà sans doute l’une des qualités qui ont poussé Juninho, nouveau directeur sportif, à poser ce nom-là sur le bureau de Jean-Michel Aulas.

Sylvinho le polyglotte

L’une de ses autres qualités sera aussi de parler plusieurs langues. Le contingent parlant portugais de l’OL appréciera (Marcelo, Marçal, Rafael). Anthony Lopes, en cas de besoins de traductions, pourrait aider. Si par hasard les dirigeants avaient des envies de recrutement vers l’Italie, l’Angleterre ou l’Espagne, Sylvinho a donc entraîné à l’Inter Milan, joué à Arsenal et au Celta Vigo. En creusant, le CV a de quoi séduire.

https://rmcsport.bfmtv.com/football/que-vaut-sylvinho-le-futur-entraineur-de-l-ol-1693930.html

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