C’était écrit. Après avoir ouvert les hostilités en assaisonnant copieusement Rudi Garcia à deux jours du choc, il était évident que Dimitri Payet allait être l’un des héros de cet OM-OL. Restait à savoir si ce serait pour le meilleur, ou pour le pire. Cela a été pour le meilleur. Grâce à une prestation cinq étoiles de son maître à jouer, ainsi qu’une vraie solidarité dans l’effort, malgré l’expulsion d’Alvaro Gonzalez à une demi-heure de la fin, l’OM a battu son grand rival ce dimanche soir (2-1), dans un Vélodrome incandescent.

Cette victoire face à Lyon, la première en championnat depuis mai 2014, est le meilleur cadeau que les Olympiens pouvaient faire à leurs fans, pour les 120 ans du club. C’est aussi une très, très bonne opération d’un point de vue comptable, puisque grâce à ce succès, l’OM devient seul dauphin du PSG, avec un point d’avance sur Angers. Tandis que l’OL stagne à la 14e place, relégué à six longueurs de l’autre Olympique.

Payet a parfaitement lancé l’OM

Les supporters marseillais, si l’on met de côté le triste épisode du caillassage du car lyonnais, avaient enflammé durant tout l’après-midi les rues de la cité phocéenne. Une fois n’est pas coutume, les joueurs se sont mis au diapason sur la pelouse. En faisant preuve d’agressivité dès le coup d’envoi, et en suivant le rythme de leur chef d’orchestre réunionnais. On reprochait à Payet de n’être qu’une « grande gueule » avant la partie? Il a montré qu’il pouvait joindre les actes aux paroles. On disait de lui qu’il n’était que trop rarement à la hauteur dans les grandes affiches? Il a prouvé qu’il pouvait être un leader de combat, dans tous les domaines.

Impeccable sur un plan technique, avec un festival d’extérieurs, mais aussi – et c’est à souligner – dans l’attitude, en ne rechignant pas sur les tâches défensives, l’homme qui avait été un jour nommé capitaine par Garcia a d’abord ouvert la marque sur penalty. Un penalty sifflé à la 12e minute pour une main de Thiago Mendes, mais marqué par Payet à la 18e, après de longues minutes de revisionnage au VAR, et une embrouille entre Benedetto et Dubois.

De quoi survolter un peu plus l’international, et lui donner des ailes. Vingt minutes plus tard, Payet s’est offert un deuxième but, comme un grand, en étant à l’origine – un superbe tacle glissé sur Traoré – puis à la conclusion, d’une belle frappe croisée après une remise de Lopez. Avec un peu de réussite, il aurait même pu signer un triplé, si sa frappe enroulée à la 58e avait trouvé le cadre de Lopes. La démonstration s’est finalement achevée par des crampes et une entrée en jeu de Valère Germain (77e).

Et Alvaro a relancé l’OL

Le problème pour Marseille, c’est qu’un match dure 90 minutes, et qu’il s’est soudainement tiré dans les deux pieds à l’heure de jeu. Avec un Alvaro Gonzalez dans le rôle du chasseur maladroit. Alors que l’OL, plutôt inoffensif jusque-là (malgré 60% de possession à la pause) semblait proche du KO, et venait en plus de perdre Houssem Aouar sur blessure, le défenseur espagnol a d’abord bien aidé Dembélé sur la réduction du score, en laissant filer le centre de Traoré de manière incompréhensible (2-1, 59e). Cinq minutes plus tard, il a plaqué l’avant-centre rhodanien qui partait seul au but, écopant très logiquement d’un carton rouge.

La suite était un peu prévisible. Même sans Memphis Depay, blessé, même sans Lucas Tousart, suspendu, et donc sans Aouar, sorti, Lyon s’est remis à y croire à onze contre dix. L’OL s’est procuré quelques situations chaudes sur coups de pied arrêtés, il a patiemment attendu son heure, et tout le stade a pensé qu’elle était arrivée lorsque Terrier a claqué une belle reprise de volée à la 90e minute. Silence dans les tribunes, explosion lorsque le public a réalisé qu’elle n’était pas cadrée. L’OM a enfin gagné à un « Olympico », Garcia en a perdu un de plus.

https://rmcsport.bfmtv.com/football/om-ol-payet-et-les-marseillais-prennent-le-choc-et-la-2e-place-1803528.html

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