OM
Payet était en mission
Il s’était mis la pression en allumant Rudi Garcia avant la rencontre. Mais il a parfaitement assumé sur le terrain. Transcendé par le contexte et l’ambiance bouillante du Vélodrome, Dimitri Payet s’est comporté comme un vrai leader. A la 18e, il ne tremble pas pour transformer son penalty, malgré une attente interminable. Puis il double la mise en récupérant le ballon en taclant dans les pieds de Bertrand Traoré au début de l’action, avant de conclure d’une frappe croisée à l’entrée de la surface (39e). Aucun Marseillais n’avait inscrit un doublé contre Lyon depuis André-Pierre Gignac en mai 2014. Lorsqu’il ajoute une telle grinta à sa qualité technique, c’est l’un des meilleurs joueurs de Ligue 1. Victime de crampes, il a dû céder sa place à Valère Germain à un quart de la fin. Sous une ovation méritée.
Kamara fait parler sa polyvalence
A la base, ce n’est pas vraiment son poste. Mais ça ne s’est clairement pas vu. Aligné au milieu de terrain, juste devant sa défense, Boubacar Kamara a livré une prestation séduisante. Un peu comme Marquinhos le fait avec le PSG. Solide et appliqué, le minot (qui fêtera bientôt ses 20 ans) a été excellent durant plus d’une heure. Avant de descendre d’un cran pour compenser l’exclusion d’Alvaro Gonzalez. Toujours avec brio. A un tel niveau de polyvalence, il est indispensable à l’OM.
Alvaro ne s’est pas maîtrisé
Le défenseur espagnol a longtemps éteint les attaques lyonnaises avec son expérience et son goût pour le duel. Mais après une très belle première période, Alvaro Gonzalez a manqué de self-control au retour des vestiaires. Logiquement averti pour un vilain coup de coude sur Houssem Aouar (46e), l’ancien de Villarreal a été exclu pour une faute grossière sur Moussa Dembélé qui filait seul au but (64e). Deux erreurs majeures qui ont mis l’OM en grande difficulté. Après sa sortie, ses partenaires ont dû fournir d’énormes efforts pour conserver leur avantage.
Mandanda 6,5
Sarr 5
Gonzalez 3
Caleta-Car 6
Amavi 5,5
Kamara 7
Rongier 7
Sanson 6,5
Lopez 6 (remplacé par Khaoui à la 88e)
Payet 8,5 (remplacé par Germain à la 78e)
Benedetto 5 (remplacé par Strootman à la 67e)
OL
Reine-Adelaïde entreprenant… mais vite sorti
Positionné en meneur de jeu, il s’est montré plutôt à son avantage. Au sein d’un collectif en manque d’inspiration, Jeff Reine-Adelaïde a eu le mérite de tenter des choses. Ses crochets et ses provocations balle au pied ont fait courir quelques frissons dans l’arrière-garde marseillaise. Plusieurs bons retours défensifs également. Malgré cette partition globalement convaincante, Rudi Garcia a choisi de le remplacer à la mi-temps par Jean Lucas. De manière assez surprenante. Un choix cruel pour le joueur de 21 ans.
Dembélé a sonné la révolte
On ne l’a quasiment pas vu en première période. A l’image de son équipe. Longtemps esseulé au milieu de la défense marseillaise, Moussa Dembélé s’est réveillé après la pause. De manière spectaculaire. L’attaquant de 23 ans a d’abord égalisé en reprenant de la tête un superbe centre de Bertrand Traoré (59e). Avant de provoquer le carton rouge d’Alvaro Gonzalez. En l’absence de Memphis Depay, blessé, l’ancien buteur du Celtic Glasgow a fait le boulot. Mais il était un peu trop seul devant.
Andersen peu rassurant
Aux côtés de Jason Denayer, le défenseur danois n’était pas dans un grand soir. Souvent mal placé et peu à l’aise dans ses relances, Joachim Andersen a représenté un maillon faible pour l’Olympique Lyonnais. Il ne serre pas assez Dimitri Payet sur le deuxième but marseillais. Avant de prendre plusieurs fois le bouillon face aux attaques phocéennes. Une soirée difficile pour l’ancien de la Sampdoria.
Lopes 4
Dubois 4
Andersen 3
Denayer 4
Koné 5
Mendes 3,5
Aouar 4 (remplacé par Cherki à la 58e)
Reine-Adelaïde 5,5 (remplacé par Jean Lucas à la MT)
Traoré 4,5 (remplacé par Terrier à la 73e)
Cornet 4,5
Dembélé 6
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