Le réveillon du 31 décembre approche à grands pas et avant de faire la fête, l’heure est aux bilans et autres rétrospectives. Passage aux années 2020 oblige, la tentation était trop belle d’évoquer l’époque où le PSG ne dominait pas encore la Ligue 1 et celle où José Mourinho donnait une leçon tactique au Barça de Pep Guardiola.
L’OM champion, le PSG loin de la C1
Et en matière de changement, il faut bien l’avouer, le championnat de France n’a pas eu son pareil lors de la dernière décade. En 2010, l’OM de Didier Deschamps s’empare du titre en Ligue 1 au terme d’une saison remarquable et ponctuée notamment d’une démonstration au Parc des Princes face au PSG (0-3). L’équipe parisienne, justement, n’appartient pas encore au Qatar et végète dans le ventre mou de la première division, laissant la Ligue des champions à l’OL et Auxerre.
Si la campagne 2010-11 avait mieux commencé pour le club francilien (avant de mal se terminer), c’est bien le LOSC de Rudi Garcia qui impressionne et occupe la place de leader en Ligue 1 grâce au trio Hazard-Gervinho-Sow fin 2010. Depuis, le Paris Saint-Germain a amassé 22 trophées nationaux et s’est affirmé comme l’ogre du championnat.
La domination barcelonaise, l’éclosion de Dortmund
En Europe aussi, un certain nombre de gros changements sont intervenus ces dernières années. Si l’Espagne vibre déjà au rythme du duel entre le Barça et le Real Madrid, les Catalans domine la Liga sous les ordres de Pep Guardiola. Champion au printemps 2010, le club culé se retrouve encore en tête à la fin de l’année quelques mois plus tard devant le Real.
En Allemagne, la Bundesliga s’apprête à vivre un petit tremblement de terre. Sacré champion en mai, le Bayern Munich se découvre un nouveau rival lors de la saison 2010-2011. Pour sa troisième saison sur le banc du Borussia Dortmund, Jürgen Klopp réalise des prouesses avec le club de la Ruhr et trône sur la première marche du podium en décembre. L’entraîneur allemand se dirige alors vers son premier titre et le BVB amorce son retour au premier plan.
AFP – Jurgen Klopp était déjà bouillant à Dortmund
En Italie, la Juventus se remet alors difficilement de son passage en Serie B en 2007 aprèsl’affaire des matches truqués. Et l’AC Milan, comme l’Inter, en ont profité pour garnir leur armoire à trophées. En mai 2010, les Nerazzurri remportent le titre avant de laisser la place au rival rossonero au début de la saison 2010-2011.
Enfin, les dernières années ont considérablement modifié le paysage de la Premier League. En 2010, Chelsea a été sacré champion devant le Manchester United de Sir Alex Ferguson, toujours aussi fort lors du championnat suivant. Si Liverpool se trouve alors loin du Big Four, Arsène Wenger et Arsenal constituent un solide prétendant au titre et jouent la Ligue des champions tous les ans.
Mourinho piège l’Europe…
Désormais engagé dans une mission compliquée à Tottenham, José Mourinho a donné la leçon à l’Europe lors de la campagne 2009-2010 de la Ligue des champions.
Avec un jeu restrictif et ultra-défensif – on pense en particulier au match de Samuel Eto’o au poste de latéral gauche – le Portugais remporte son deuxième titre continental, à la tête de l’Inter Milan. Avec un Wesley Sneijder au sommet, le « Special One » gagne son duel tactique face au grand Barça de Pep Guardiola et Zlatan Ibrahimovic.
Loin du football champagne et du tiki-taka catalan, le club transalpin et José Mourinho ont brillé par leur efficacité et leur solidité défensive. A noter également lors de la Ligue des champions 2009-2010, la belle demi-finale européenne de l’Olympique Lyonnais en C1. Depuis, la Ligue 1 espère toujours envoyer l’un de ses représentants dans le dernier carré.
… la Roja domine le monde
Histoire de rassurer les amateurs du beau football, l’année 2010 permet aussi la confirmation de la suprématie espagnole sur le football mondial. Déjà victorieuse de l’Euro 2008, la Roja s’offre son premier titre de champion du monde sur un but du maestro Andrés Iniesta. Plus rapide, plus précise et largement au-dessus du lot techniquement, l’Espagne s’impose au terme d’un duel tendu face aux Pays-Bas en finale. Après la victoire de l’Inter en Ligue des champions, le spectacle tient sa revanche.
Et en matière de show, l’équipe de France n’est pas en reste lors de ce Mondial. Les Bleus écrivent l’une des pires pages de leur histoire en mondovision avec l’incident du bus et la déconvenue de Knysna…
Messi rafle déjà un Ballon d’Or contesté
Un peu comme en 2019 où le sacre de Lionel Messi a suscité quelques remous, le Ballon d’Or 2010 a été accompagné d’une belle polémique malgré ses 62 buts et 20 passes décisives. Titré pour la deuxième fois de sa carrière, l’Argentin du Barça a décroché la prestigieuse récompense devant ses coéquipiers Andrés Iniesta et Xavi, pourtant victorieux de la Coupe du monde.
De la même manière, l’absence du podium de Wesley Sneijder surprend de nombreux fans ou observateurs mais ne fait pas broncher la FIFA, alors dirigée par Sepp Blatter. Le maître à jouer de l’Inter et des Pays-Bas se contente alors de la quatrième place et laisse alors passer son unique chance d’inscrire son nom au palmarès du Ballon d’Or. Lionel Messi, lui, s’installe pour de bon au sommet de la planète foot.
Les équipes titrées en 2010
Champion de France: OM
Champion d’Espagne: Barcelone
Champion d’Angleterre: Chelsea
Champion d’Italie: Inter Milan
Champion d’Allemagne: Bayern Munich
Vainqueur de la Ligue des champions: Inter Milan
Vainqueur de la Ligue Europa: Atlético de Madrid
Vainqueur de la Coupe du monde: Espagne
Lauréat du Ballon d’Or: Lionel Messi
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