La soirée de l’OL avait débuté par des excuses, s’est poursuivi par des huées et s’est conclue sur une victoire. La première depuis le 16 août en Ligue 1, qui plus est obtenue par deux buts d’écart, ce qui s’apparente à un véritable exploit pour une équipe qui n’avait pas trouvé les filets lors de ses quatre derniers matchs de championnat.

Lyon a dominé Metz (2-0) au Groupama Stadium ce samedi, mais le score en faveur des joueurs de Rudi Garcia ne reflète pas forcément la physionomie de la partie, tant ce fut laborieux. Habités par une incontestable envie de bien faire, les Lyonnais ont longtemps manqué de liant et de fluidité dans leurs circuits de passes, incapables de retrouver leurs automatismes pour accélérer.

Garcia donne de la voix

Rudi Garcia a fait fi de sa situation personnelle et des provocations qui ont escorté sa présentation aux supporters. Il est au contraire resté concentré sur sa tâche, s’efforçant de maintenir ses joueurs dans le match. « Mouvement, les gars, oh », a-t-il souvent hurlé pour rappeler ses ouailles à leurs devoirs. Articulé dans un schéma de jeu en 4-4-2 à plat, le collectif lyonnais s’est d’abord reposé sur les quelques initiatives de Memphis Depay.

Le Néerlandais a bien allumé quelques mèches de loin, mais sans parvenir à produire l’étincelle attendue dans un premier temps. L’ancien attaquant de Manchester United a finalement débloqué la situation sur un exploit individuel. Un raid entre les plots messins qu’il a achevé d’une frappe croisée du droit imparable (28e), récoltant au passage l’approbation de son entraîneur.

« C’est bien, c’est super », a crié Rudi Garcia à l’adresse de son joueur vedette, en joignant le geste à la parole. Le technicien français ne croyait pas si bien dire. Accroché par un défenseur messin dans la surface, Depay, volontaire et très actif entre les lignes, a obtenu un penalty généreux, transformé par Moussa Dembélé (33e). Cette fois, Rudi Garcia pouvait souffler.

Lopes se rassure après son accident

Et Depay se rappeler au bon souvenir des Messins chez qui il avait, en 2018, inscrit un but et délivré quatre passes décisives (5-0). Rien de tout cela ce week-end, malgré une nouvelle frappe cadrée très dangereuse sur laquelle il s’est appliqué (54e). Le faux rythme n’a servi aucune des deux équipes, surtout pas Metz, qui a rencontré des difficultés à respirer, la tête sous l’eau en seconde période.

La plupart des opportunités, même si elles n’ont pas toutes été dangereuses, ont souvent eu Memphis Depay pour origine. Une passe astucieuse à contretemps du Néerlandais après un contrôle acrobatique aurait pu servir les desseins du jeune Houssem Aouar. Mais celui-ci a trouvé le gardien sur son chemin. Le résultat favorable et les secondes qui s’égrènent ont accéléré le retour de la confiance et Lyon s’est progressivement libéré de cette chape de plomb qui pesait sur ses épaules.

Plus vaillant qu’incisif, Metz aura largement contribué à délivrer les Lyonnais. Oukidja aura eu beaucoup d’arrêts à effectuer, contrairement à Anthony Lopes, qui a tout de même trouvé le moyen de se rassurer sur trois interventions propres (48e, 82e, 89e) après son énorme bourde en Ligue des champions. A l’image de son gardien, Lyon n’a pas tout gommé de ses défauts mais il a fait une bonne partie du chemin vers la rédemption.  

https://rmcsport.bfmtv.com/football/ol-metz-la-serie-noire-de-lyon-prend-fin-grace-a-depay-1794718.html

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