Sa sortie avait fait un tollé. Depuis, le président de Brescia fait du rétropédalage et tente de se rattraper à tout prix. Alors qu’il était questionné sur l’adaptation de Mario Balotelli dans son nouveau club, Massimo Cellino s’était fendu d’une réponse polémique et raciste en amont d’une conférence de presse qu’il devait tenir: « Qu’est-ce que je peux vous dire sur Mario Balotelli? Qu’il est noir et qu’il travaille pour s’éclaircir mais c’est difficile… ». Le club avait tenté de se justifier en évoquant une « blague mal comprise ». Certains ont fustigé cette tentative d’ironie dans un contexte très tendu en Italie face aux nombreux cas de racisme. Un postulat que Cellino a lui-même tenté de défendre le lendemain de l’incident, évoquant « une sortie instrumentalisée » avant d’en arriver à presque charger son joueur par rapport à son rendement: « Si je pouvais revenir en arrière, je demanderais à Balotelli s’il est vraiment convaincu de venir à Brescia. Le choix était plus risqué que prévu […]. Il est plus fragile que nous le pensions ».
Un départ plus rapide que prévu pour Balotelli?
Face à l’escalade, le président de Brescia tente de faire retomber la pression. Interrogé par l’émission italienne Le Iene il a expliqué avoir été mal compris. « J’ai voulu minimiser la situation et j’ai fait de la merde » a-t-il expliqué, laconique. A six mois de la fin de son contrat, l’avenir de Balotelli reste extrêmement flou. Car si ses performances sur le terrain ne sont pas à la hauteur des attentes, il est régulièrement victime d’insultes racistes et s’en est souvent plaint véhément. D’autre part, il a récemment été écarté du groupe après un entraînement par son entraîneur Fabio Grosso pour son manque d’implication, mais il était bien présent ce week-end en Serie A. L’objectif affiché par Cellino est désormais de convaincre l’attaquant italien de rester alors qu’un départ dès janvier est une hypothèse crédible. « Mario est triste parce qu’il n’arrive pas à bien jouer. Mario, ne pars pas en janvier! Si tu pars, tout le monde sera perdant. Il pourrait nous quitter gratuitement, mais j’espère qu’il restera. J’espère qu’il restera, sinon on aura perdu le pari tous les deux ». Rien n’est moins sûr à l’heure actuelle tant la situation semble explosive.
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