Une philosophie très joueuse
Depuis la prise de fonction de Quique Setien en 2017, le Betis Séville surfe sur la hype du beau jeu. Quelques mois après sa nomination, le manager espagnol expliquait sa philosophie “En cette époque où les gens disent qu’il faut courir, travailler, se battre, lutter, je demande à mes joueurs de penser”, avait-il confié. Dans les faits, cela se traduit par une très forte possession de balle, qui situe l’équipe dans le Top 5 européen de celles qui tiennent le plus le ballon (60,8%) devant le PSG notamment.
Xavi, ancien maître à jouer du Barça, cite le Betis comme l’un des clubs qui l’emballent le plus cette saison aux côtés du Manchester City de Pep Guardiola ou du Tottenham de Mauricio Pochettino notamment. Pour Fred Hermel, consultant RMC Sport, il s’agit même du jeu le plus attrayant de la Liga derrière celui du FC Barcelone.
« Lorsque l’année passée, Luka Modric me sert la main et me donne son maillot dédicacé en me disant: ‘ce que votre équipe joue bien…’, confiait-il dans un entretien à ESPN en décembre 2017. (…) C’est de là que vient ma réelle satisfaction, plus que dans la défaite ou la victoire. » Loué en Espagne, son jeu traverse les frontières grâce aux bons résultats qu’il a décrochés avec une sixième place la saison dernière (devant le rival de la ville, le FC Séville) le meilleur classement du club depuis 2003-04 (4e).
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Julien Stéphan, entraîneur du Stade Rennais, en sait quelque chose. « Je veux louer la philosophie défendue par leur entraîneur, a-t-il confié mercredi en conférence de presse, on a disséqué un grand nombre de matchs, c’est très plaisant à voir parce que ça repart beaucoup de derrière avec une utilisation importante du gardien de but. Si on n’est pas bien organisé, on peut rapidement perdre de nombreux mètres. En termes de stratégie, préparer des matchs de ce niveau, c’est intéressant. »
Des gros au tableau de chasse
En plus d’avoir séduit les suiveurs espagnols par un jeu porté vers l’avant et de possession, le Betis a joint les résultats à la parole en s’offrant des gros calibres comme le FC Barcelone au Camp Nou (3-4), l’Atlético de Madrid récemment (1-0) ou le Milan AC à San Siro (1-2) en phase de poule de la Ligue Europa. Le club est actuellement 7e de Liga.
Des difficultés à l’extérieur
Le Betis nourrit ce paradoxe de pouvoir se payer des gros mais de tomber face à des équipes plus modestes comme le souligne la claque reçue à Leganes (3-0), le week-end dernier, à Levante en début de saison (3-0) ou encore récemment contre Huesca, alors lanterne rouge (2-1). Malgré les grosses critiques de la presse sévillane après la déroute à Leganes le week-end dernier, le président du Betis, Angel Haro, a plaidé la thèse de l’accident. Toujours en lice en Coupe du Roi (demi-finale), l’équipe de Quique Setien reste sur trois défaites de rang à l’extérieur en 2019.
Quelle équipe face à Rennes?
Cette équipe aux deux visages peut rassurer ou inquiéter le Stade Rennais. Le Betis sera privé de Marc Bartra, l’un de ses meilleurs défenseurs mais pourra compter sur William Carvalho, champion d’Europe avec le Portugal en 2016 et un temps incertain. Les recrues du mercato hivernal, le prometteur Mexicain Diego Lainez (que Lyon courtisait) et Jesé seront là à l’inverse de Diego Sanabria, qui a rejoint le Genoa en prêt, et de Ryad Boudebouz qui s’est engagé avec le Celta Vigo cet hiver. Le tout emmené par l’emblématique capitaine, Joaquin (37 ans).
Une touche de PSG
Trois anciens du PSG se croiseront ce jeudi soir puisque Giovanni Lo Celso (9 buts, 4 passes en 30 matchs cette saison) est prêté au Betis depuis l’été dernier, tout comme Jesé depuis cet hiver. Le premier, recruté au PSG par Olivier Létang actuel président du Stade Rennais, brille dans l’entrejeu des Andalous qui réfléchissent à lever l’option d’achat fixée à 25 millions d’euros. Ils croiseront la route d’Hatem Ben Arfa recruté par le Stade Rennais l’été dernier après avoir été écarté du groupe pro parisien.
https://rmcsport.bfmtv.com/football/ligue-europa-que-vaut-le-betis-adversaire-du-stade-rennais-1632204.html
