Basinas-Charisteas, les Grecs ne font plus recette

Auteurs de l’un des plus gros braquages de l’histoire du football lors de la victoire de la Grèce à l’Euro 2004, le duo Basinas-Charisteas fait partie des paris tentés par Arles-Avignon lors de son accession en Ligue 1 en 2010.

Arrivés libres, les deux hommes doivent permettre au promu de se maintenir dans l’élite. Mais entre un salaire conséquent et des statistiques faméliques, leur association tourne vite au fiasco. 

Angelos Charisteas avec Arles-Avignon AFP – Angelos Charisteas avec Arles-Avignon

Cinq matchs, aucun coup d’éclat pour Basinas, dont le contrat sera résilié deux mois plus tard. Pas mieux pour Angelos Charisteas (en sept rencontres) dont le séjour en France s’est achevé dès le mois de novembre 2010, là encore à l’amiable. Le retour d’Arles-Avignon en Ligue 2 suivra dès la fin de la saison 2010-2011. Une aventure aux allures de véritable faillite… que le club arlésien connaîtra finalement en 2015.

Yoann Gourcuff, le patient lyonnais

Grand espoir du football tricolore à l’entame des années 2010 et sur la lancée de son apogée girondine, Yoann Gourcuff doit aider l’OL à retrouver les sommets. Recruté à Bordeaux contre un chèque de 22 millions d’euros et présenté en grande pompe, le Breton espère se relancer après l’épisode Knysna. 

Yoann Gourcuff a enchaîné les Blessures à l'OL Icon Sport – Yoann Gourcuff a enchaîné les Blessures à l’OL

Si le talent du milieu offensif ne fait aucun doute, il a enchaîné les pépins pendant ses cinq ans chez les Gones. Trop intermittent pour briller avec près d’une quinzaine de blessures, l’international tricolore constitue peut-être l’un des plus grands flops de ces dernières saisons au sein du club rhodanien.

Lugano, un roc très friable

Présenté comme le futur patron de la défense du PSG lors de son arrivée en 2011, Diego Lugano bénéficie alors d’une superbe cote. Capitaine de la sélection uruguayenne, chouchou des supporters à Sao Paulo ou au Fenerbahçe, le défenseur est très attendu. 

Mais en 21 matchs avec le club parisien lors de la saison 2011-2012, le roc de la Celeste aura laissé un bien meilleur souvenir… aux fans de l’OM qu’aux Franciliens. Sa plus mauvaise prestation coïncide avec le dernier succès des Phocéens contre Paris. Seule bonne nouvelle, c’est probablement parce que Diego Lugano s’est raté que le PSG version QSI a décidé de casser sa tirelire pour recruter Thiago Silva lors du mercato 2012. L’Uruguayen raccrochera les crampons en 2017 à Sao Paulo, non sans quelques détours par l’Espagne, la Suède ou encore le Paraguay.

Mutu, le dynamiteur de vestiaire corse

A la fin du mois d’août 2012, l’AC Ajaccio pense réaliser un superbe coup lors du mercato en annonçant l’arrivée d’Adrian Mutu en Ligue 1. Recruté gratuitement, l’international roumain doit aider le club corse à se maintenir dans l’élite.

Malgré ses 33 ans et quelques problèmes avec la cocaïne ou des produits dopants, les supporters croient en une énième résurrection du phœnix. Et après son défi lancé à Zlatan Ibrahimovic, l’autre recrue phare de la L1 en 2012, Adrian Mutu commence plutôt bien avec 11 buts lors de sa première saison. 

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Mais lors des six mois précédents son départ, le Roumain reprend ses mauvaises habitudes. Fatigué par ses sorties nocturnes et ses frasques hors du terrain, il manque plusieurs matchs et pourrit le vestiaire de l’ACA. Son salaire annuel estimé à 900.000 pèse également lourd dans les finances des Corses et ses relations tumultueuses avec les entraîneurs Alex Dupont et Fabrizio Ravanelli ne jouent pas non plus en sa faveur.

En janvier 2014, Adrian Mutu quitte la Ligue 1 et la Corse. Non sans un dernier pied de nez au moment de rentrer en Roumanie. « J’ai toujours voulu tout gagner et c’est ce que je veux faire avec le Petrolul, une équipe qui peut encore remporter le titre et la Coupe, lâche le fantasque buteur. Si je peux bien jouer et montrer mes qualités, je pourrais même être à nouveau convoqué en équipe nationale. » Les supporters de l’ACA apprécieront.

Diaby, un international fait de verre

Fort de son expérience à Arsenal ou chez les Bleus, Abou Diaby constitue sur le papier une belle recrue pour l’OM. Libre de tout contrat après ses neuf ans chez les Gunners, le milieu tricolore pourrait être la bonne pioche de Vincent Labrune pendant l’été 2015.

Mais comme lors de ses dernières années en Premier League, le Patrick Vieira 2.0 craque sur le plan physique. Si bien qu’en deux ans de contrat avec les Phocéens, le joueur formé à Auxerre ne dispute que six matchs.

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Le relayeur devait incarner le renouveau des ambitions de l’OM en L1 sous les ordres de Marcelo Bielsa. Mais un peu comme pour Yoann Gourcuff à Lyon, son corps lui a fait défaut et il ne sera pas prolongé après juin 2017.

« Non je ne leur en veux pas de ne pas m’avoir prolongé. J’aurais aimé participer à ce projet, explique-t-il alors à RMC Sport. Je suis très reconnaissant envers tout ce qu’ils ont fait pour moi. Ils m’ont permis d’en voir un peu plus clair sur ma santé et mon physique. »

A Marseille, Abou Diaby laisse de nombreux regrets mais aura su rester beau joueur après son départ. Il annonce finalement sa retraite en février 2019… un peu moins de trois ans après son dernier match en Ligue 1.

Krychowiak, fini le football champagne

En 2016, Unai Emery succède à Laurent Blanc à la tête du PSG. Dans ses valises, l’ancien entraîneur du FC Séville apporte l’un de ses chouchous, Grzegorz Krychowiak. Deux ans après son départ de Reims, le Polonais revient en Ligue 1 par la grande porte. Acheté pour près de 30 millions d’euros, le joueur formé aux Girondins est supposé apporter plus de densité dans l’entrejeu des Franciliens. Surtout, son entraîneur voit en lui le successeur désigné du vieillissant Thiago Motta.

L’aventure parisienne tourne court après la saison 2016-2017 et seulement 19 matchs dans les jambes. Incapable de s’imposer comme la première option au milieu, Krychowiak se lasse de jouer les utilités et veut gagner du temps de jeu en prêt. Seul West Brom, en difficulté en Premier League, accepte de lui offrir sa chance tout en prenant en charge son salaire trop élevé pour la Ligue 1. Relégué en D2 anglaise avec les Baggies, l’international polonais rentre à Paris et semble destiné à y faire banquette. 

Krychowiak a peiné au PSG Icon Sport – Krychowiak a peiné au PSG

Le Lokomotiv Moscou lui offre une porte de sortie et après un prêt concluant met fin à sa galère parisienne. Paris récupère 12M€ avec cette vente.

Un moyen d’atténuer un peu le fiasco de l’ex-champenois, qui règle ensuite ses comptes avec le champion de France. « Quand je suis arrivé, j’étais dans une bonne situation. Ça devait me faire passer un cap dans ma carrière, estime le compatriote de Robert Lewandowski auprès du médias local Sport.pl. Vous ne pouvez pas signer un contrat de cinq ans et vous faire montrer la porte après trois mois… »

Sneijder, le poids des ans

Deux ans après la réussite Ben Arfa, une saison après la bonne pioche Belhanda, la direction de l’OGC Nice tente un nouveau gros coup lors du mercato 2017 avec la signature de Wesley Sneijder. L’ancien maître à jouer du Real, de l’Inter et des Pays-Bas vient apporter sa créativité et son toucher de balle avant un barrage de Ligue des champions face au Napoli.

En vain, les Aiglons se trouent en Ligue Europa et Wesley Sneijder n’arrive finalement jamais à atteindre une condition physique suffisante pour jouer durablement avec l’équipe première. Le Batave dispute au total huit rencontres (pour une passe décisive) mais ses kilos en trop en font la risée des supporters de la Ligue 1 et Nice décide de trancher dans le vif. Dès janvier 2018, direction le Qatar pour un exil doré et des kebsa, ghuzi et autres spécialités culinaires qatariennes à foison.

Ben Arfa, du rire au procès

Après s’être relancé à Nice, le prodigieux Hatem Ben Arfa choisit de rejoindre le PSG en 2016 pour deux ans et un joli salaire. Le club francilien le présente comme l’une de ses recrues phares, faute de pouvoir dépenser sans compter à cause du fair-play financier. Buteur pour son premier match, il se retrouve peu à peu mis de côté par Unai Emery, qui lui reproche son individualisme et son faible apport défensif. Malgré des bouts de matchs, le Français fait étalage de tout son talent. Ses statistiques, elles, ne décollent pas et il cumule seulement quatre buts et sept offrandes. Pire, dès le mois d’avril 2017, il est définitivement écarté de l’équipe première.

La direction du club lui reproche alors d’avoir lancé une boutade à l’Emir du Qatar pour se plaindre de son temps de jeu. Après ce crime de lèse-majesté, Hatem Ben Arfa ne reporte plus le maillot du PSG et refuse de partir pendant l’été 2017. Décidé à aller au bout de son contrat, il ne prolonge pas et s’en va en 2018 après un passage éclair devant le conseil des Prud’hommes pour solde de tout compte.

Sigthorsson, le flop venu du froid

Il n’y a pas que les clubs du haut de tableau de la Ligue 1 qui ont eu droit à leur flop lors de la dernière décennie. Du côté de Nantes aussi, certains joueurs ne laissent pas un souvenir impérissable. Kolbein Sigthorsson constitue probablement la plus grosse erreur de casting des Canaris ces dernières années. Signe d’un recrutement ambitieux de la part du président Kita, l’international islandais est acheté trois millions d’euros à l’Ajax Amsterdam.

Mais après une saison 2015-16 ponctuée de quatre buts en 29 apparitions, l’Islandais rejoint Galatasaray en prêt avant de se blesser gravement au genou et de revenir en France. Absent des terrains jusqu’en mai 2018, Nantes le met ensuite de côté avant de le libérer début 2019, lui permettant de rejoindre l’AIK Solna.

Jovetic, la mauvaise affaire princière

On loue fréquemment les jolis coups de l’AS Monaco en ce qui concerne le mercato et la revente de ses joueurs. Mais le cas de Stevan Jovetic interpelle. L’ancien de l’Inter Milan privilégie l’option monégasque à celle menant à l’OM. Fin août 2017, il rejoint le Rocher et son joli CV, marqué par ses passages à City, Séville ou encore à la Fiorentina, se veut prometteur. Idem pour sa première saison avec l’ASM. Malgré quelques légers pépins de santé qui l’empêchent d’enchaîner, il plante dix buts en 21 apparitions. 

A bientôt 30 ans, l’attaquant serbe se blesse alors gravement et manque l’essentiel de la saison 2018-2019. Après quelques bouts de match, Monaco annonce alors sa longue indisponibilité en raison d’une grosse blessure au genou en 2019. Toujours blessé, Stevan Jovetic attend encore de retrouver les terrains de Ligue 1 et fait déjà regretter aux dirigeants monégasques d’avoir misé dix millions d’euros pour le chiper à l’OM.

L’OM veut se débarrasser de « Mitroglou-glou »

Dans la foulée de l’échec du recrutement de Jovetic, le 31 août 2017, l’OM du « Champions Project » cherche toujours son « grantatakan » et passe en mode « panic buy » avec l’achat de Konstantinos Mitroglou. Arrivé blessé, le Grec ne joue pas avant le mois suivant mais marque dès sa première apparition en Ligue 1. La machine à but semble lancée et l’OM va enfin pouvoir concurrencer le PSG et l’AS Monaco.

Pas de chance, le serial-buteur traverse alors une période de doute et termine la saison avec 13 buts en 30 apparitions. Du côté du Vélodrome, les supporters de l’OM se souviennent surtout de ses ratés. Après un début de saison 2018-2019 encore très poussif (3 buts en 20 matchs) sous les ordres de Rudi Garcia, « Mitroglou-glou » – comme le surnomment ses détracteurs – tente de se relancer à Galatasaray.

Konstantinos Mitroglou Icon Sport – Konstantinos Mitroglou

Un Grec en Turquie, drôle d’idée, et malgré un prêt bouclé pour 18 mois, le club stambouliote le rend à Marseille après seulement six mois. Concurrencé cette saison par Dario Benedetto et pas vraiment désiré par André Villas-Boas, Kostas Mitroglou s’exile à nouveau.

Cette fois direction le PSV Eindhoven, où il connait pour le moment le même manque de réussite avec trois buts en treize matchs, des blessures et beaucoup de cirage de banc. L’OM va rapidement devoir trouver une solution pour un buteur aux allures de poids mort. 

Jesé, une doublure à remplacer

Recruté en 2016 pour être la doublure d’Edinson Cavani après le départ de Zlatan Ibrahimovic, Jesé constitue l’une des pires recrues de l’ère QSI au PSG. Pire, cela dure encore. Trop lent, trop lourd, trop empoté balle au pied, l’Espagnol formé au Real Madrid a coûté 25 millions d’euros au PSG. En 16 matchs avec les Franciliens, Jesé marque deux buts et se voit indiquer la sortie. 

Depuis, il multiplie les prêts et le PSG s’estime déjà heureux de ne pas payer l’intégralité de son salaire. Sous contrat jusqu’en juin 2021, le club francilien aimerait bien voir le Sporting Portugal le recruter définitivement. Mais ça aussi, ce n’est pas gagné ,et l’Espagnol aura plus pesé dans le rap game que sur les pelouses de Ligue 1.

https://rmcsport.bfmtv.com/football/ligue-1-mitroglou-diaby-gourcuff-les-plus-gros-flops-de-la-decennie-2010-1831979.html

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