Champion d’Angleterre mais aussi champion du match économique, Manchester City bat tous les records. Son effectif, pour la saison 2019-2020, aurait atteint, selon les calculs du Centre International d’Economie du Sport, 1,014 milliard d’euros, contre « seulement » 913 millions pour le Paris Saint-Germain, deuxième au classement.  Derrière, on retrouverait le Real Madrid, à 902 millions d’euros, puis Manchester United, à 751 millions d’euros. Globalement, les 9 premiers dépasseraient les 500 millions de valorisation. Arsenal, 10e, ne serait qu’à 498 millions d’euros.

Mais derrière cette course à l’armement entre milliardaires, ce qui frappe ce sont les écarts entre les clubs, notamment concernant la Ligue 1 française et la Liga espagnole.

148 fois plus riche en Espagne, 114 fois en France…

Cette saison, le PSG dispose d’un effectif 114 plus élevé économiquement parlant que le dernier de France, le Nîmes Olympique, estimé à seulement 8 millions d’euros. C’est pire de l’autre côté des Pyrénées, avec un écart de 1 à 148 entre le Real Madrid et la modeste équipe de Majorque, 6 millions d’euros sur la balance.

Quant aux autres championnats, la différence est plus faible. Le Bayern Munich, premier en Allemagne, avec un effectif à 352 millions d’euros, est 85 fois plus important que le SC Paderborn, à 4 millions d’euros. En Italie, la Juventus (719 millions d’euros) est 63 fois plus riche que Lecce, à 11 millions.

Enfin, l’Angleterre, grâce à ses droits TV colossaux et sa visibilité internationale, présente la différence la plus faible, Manchester City étant « seulement » 32 fois mieux valorisé que Norwich, avec ses 32 millions d’euros. C’est d’ailleurs ce qui explique, d’une certaine façon, l’intensité compétitive de la Premier League, par rapport aux autres championnats du Big-Five.

A noter que si Norwich, le dernier au classement économique en Angleterre, évoluait en France, il serait 12e devant Reims, Amiens, Strasbourg, Nantes, Angers, Dijon, Metz, Brest et enfin Nîmes. Un monde sépare bel et bien l’Angleterre du reste de l’Europe.

Des écarts à la hausse 

Historiquement, cette différence est aussi de plus en plus marquante puisqu’il y a à peine 10 ans, les écarts d’effectifs, dans la plupart des championnats européens n’étaient pas aussi élevés. En France notamment, lorsque Lyon dominait la Ligue 1, dans les années 2000, la différence entre les Rhodaniens est les derniers de l’hexagone ne dépassait pas les 50.

Idem en Allemagne où l’on a pu constater, pendant très longtemps, une certaine forme d’homogénéité entre les équipes. C’est de moins en moins le cas aujourd’hui.

Voilà donc comment le football évolue. Alors on continue comme ça ou on décide d’agir? C’est maintenant au tour de l’UEFA de prendre les choses en mains.

https://rmcsport.bfmtv.com/football/ligue-1-liga-premier-league-des-inegalites-economiques-croissantes-en-europe-1764141.html

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