A l’image de Kylian Mbappé ou d’Eduardo Camavinga, Mohamed-Ali Cho n’a pas perdu de temps à seulement 16 ans. Prometteur chez les jeunes et déjà lancé en Ligue 1, l’ailier risque de patienter encore un peu avant d’enchaîner les minutes chez les pros.
Premier joueur né en 2004 à jouer dans l’élite, lors de la défaite contre Bordeaux (0-2), le 30 août, le jeune joueur franco-anglais a encore figuré dans le groupe lors de la victoire face à Reims (1-0). Contre les Champenois, il n’a finalement pas quitté le banc. Une situation qui pourrait se répéter ce dimanche contre Montpellier (15h) mais qui n’a rien d’une surprise tant du côté du staff angevin on ne souhaite pas le griller.
« Mohamed-Ali Cho a fait le stage de début de saison avec nous mais il n’était pas prévu qu’il intègre si tôt le groupe ou qu’il rentre en jeu si tôt. Maintenant sur le stage il a démontré des qualités assez intéressantes et il a su profiter des absences et des blessures », a expliqué Patrice Sauvaget, adjoint de Stéphane Moulin à Angers, pour RMC Sport. Avant de confirmer que l’encadrement espère le faire progresser par paliers: « Il faut voir s’il peut enchaîner. C’est encore un peu prématuré. Pour l’instant ce qu’il montre c’est intéressant a-t-il poursuivi. Il sera au moins dans le groupe professionnel à l’entraînement, ça c’est sûr. »
« A même pas 17 ans, il dégage de la maturité »
Arrivé en janvier dernier après un passage dans les catégories jeunes à Everton, Mohamed-Ali Cho a séduit l’encadrement d’Angers lors de son test au sein du club. Plus jeune joueur professionnel du SCO depuis le mois de mai et la signature d’un premier bail chez les « grands », le Franco-Anglais impressionne et fait surtout preuve d’une incroyable maturité pour son jeune âge.
« Il est mâture naturellement. Pour un jeune de même pas 17 ans, il dégage de la maturité. On sent que c’est quelqu’un qui aime le foot et qui est passionné de foot et adore cela, a encore expliqué Patrice Sauvaget. Déjà ça, c’est important. Ensuite il a les qualités d’un attaquant classique mais il doit encore les améliorer forcément. Il a une marge de progression pour atteindre le niveau souhaité. »
Trop tôt pour en faire un prodige
Atteindre le niveau souhaité et permettre son éclosion, voilà justement les ambitions d’Angers pour son nouveau talent. Et pour y arriver, on ne veut surtout pas céder à la précipitation. Lancé dans le grand bain contre Bordeaux, Mohamed-Ali Cho n’a pas encore fini son développement physique à 16 ans et il semble normal de l’avoir vu rester sur le banc lors du match suivant.
« Ce n’est pas parce qu’il a fait une rentrée en jeu que l’on peut dire qu’il a tout d’un futur grand. On imagine qu’il a déjà les qualités pour essayer de figurer cette année dans l’équipe, s’est encore évertué à rappeler l’adjoint de Stéphane Moulin. Mais c’est beaucoup trop tôt pour se prononcer sur son avenir. »
Angers sait y faire avec les jeunes
Et pour favoriser la progression de Mohamed-Ali Cho, Angers compte bien appliquer la recette qui a permis de faire grandir des joueurs comme Rayan Aït-Nouri ou encore Soafiane Boufal, Nicolas Pépé et Jeff Reine-Adélaïde ces dernières années.
« Il faut juste être très vigilant vis-à-vis de Mohamed-Ali Cho. C’est lui avant tout. Il faut être vigilant dans le dosage des entraînements, dans le dosage des apparitions, a conclu le membre du staff angevin. Le coach a joué très tôt en pro donc il sait. Il l’a fait avec Rayan Aït-Nouri lorsqu’il a aussi fallu être patient. Stéphane Moulin sait très bien y faire. » De la patience pour grandir mieux et plus sereinement. Malgré un mercato où les clubs s’arrachent de plus en plus tôt les futurs talents de demain, du côté du SCO on veut aller piano. Et qui va piano va sano.
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