À l’occasion de la journée mondiale contre l’homophobie, prévue le 17 mai, le football français renforce son action. Avec le soutien de plusieurs associations et de la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah), la Ligue de football professionnel (LFP) a mis en place un nouveau dispositif pour lutter contre cette discrimination.
Cinq grandes mesures figurent dans ce plan d’action, dévoilé lundi par le journal Le Parisien. La plus visible sera l’apparition d’un brassard arc-en-ciel lors des matches qui auront lieu vendredi 17 et samedi 18 mai en Ligue 1 (37e journée) et Ligue 2 (38e journée). Ce signe distinctif aux couleurs du mouvement LGBT+ sera porté par les capitaines, les délégués de match, les entraîneurs et les arbitres.
Améliorer les signalements d’actes homophobes
En parallèle, les écrans géants dans les stades diffuseront un clip de sensibilisation. Celui-ci sera également véhiculé sur les réseaux sociaux.
Toujours à destination des spectateurs, alors que la ministre des Sports Roxana Maracineanu s’était émue de chants homophobes entendus lors de PSG-OM, une formation sera dispensée aux référents désignés dans chaque club professionnel. Il est envisagé, dans un second temps, de faire de même avec les associations de supporters. « On ne supprimera pas du jour au lendemain les chants qui ne nous plaisent pas dans les stades. (…) Donc j’en reviens au travail de fond sur la pédagogie, la sensibilisation et l’éducation », avait récemment déclaré Nathalie Boy de la Tour, la présidente de la Ligue.
L’instance dirigeante insiste également sur la remontée des actes homophobes dans les stades. À l’instar des actes de racisme, une fiche de signalement pourra être faite et entraîner une saisine de la commission de discipline ainsi que des poursuites judiciaires.
De la pédagogie dans les centres de formation
Enfin, les jeunes footballeurs sont particulièrement ciblés par cette dernière mesure: un travail d’éducation sera mené dans les centres de formation, avec la création d’ateliers et la distribution de livrets pédagogiques. Ces outils auront pour but, entre autres, de faire prendre conscience aux joueurs que certaines insultes ont bel et bien une connotation homophobe.
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