Alors que la France et la Turquie vont tenter, ce lundi soir (20h45), de décrocher leur qualification pour l’Euro 2020, les inquiétudes concernant de possibles débordements sont nombreuses. Si le match ce lundi se joue en plus dans un contexte géopolitique très particulier, l’histoire a montré que, quand les deux pays s’affrontent, en clubs ou en sélection, les tensions sont récurrentes.
PSG-Galatasaray en 2001: violents affrontements au Parc
Lorsque le sort a décidé de placer Galatasaray et le Paris Saint-Germain dans le mêle groupe de Ligue des champions, cette année, les souvenirs d’une soirée de mars 2001 sont vite remontés. Ce soir-là, au Parc des Princes, alors que le PSG est déjà éliminé de la Ligue des champions, des centaines d’ultras parisiens et des supporters turcs en viennent aux mains. Des affrontements très violents éclatent alors dans les tribunes, forçant les autorités à interrompre la rencontre pendant plus de vingt minutes. En septembre dernier, 18 ans après les faits, 17 supporters parisiens ont été interpellés par la police turc dans les tribunes du bouillant Türk Telekom Stadium lors de Galatasaray-PSG (0-1) en Ligue des champions.
AFP – Affrontement entre supporters parisiens et de Galatasaray, en mars 2001
Fenerbahçe-OM en 2012: des supporters turcs au milieu du virage marseillais
Le 22 novembre 2012, au moment du but de Bekir Itergun, qui scellera l’élimination de l’Olympique de Marseille de la Ligue Europa, des bagarres éclatent dans le Virage Nord du Vélodrome. La raison: plusieurs supporters turcs ont réussi à se glisser parmi les supporters marseillais et ont brandi leurs tuniques aux couleurs de Fenerbahçe, ce qui n’a pas forcément plu à certains phocéens. A la mi-temps de cette rencontre, plusieurs supporters stambouliotes sont également parvenus à accéder à la pelouse pour aller provoquer leurs homologues olympiens, de l’autre côté du stade, devant le Virage Sud.
Icon Sport – Marseille-Fenerbahçe, en novembre 2012
France-Turquie en 2009: fumigènes et jets de projectiles à Gerland
Il y a dix ans, la France accueillait la Turquie à Lyon pour ce qui est, jusqu’à ce lundi soir, la dernière rencontre entre les deux sélections sur le sol français. Ce soir-là, en juin, les Bleus de Raymond Domenech reçoivent les coéquipiers du futur Parisien Mevlut Erding dans un match qui n’aura finalement d’amical que le nom. A Gerland, les deux tiers du stade sont acquis à la cause des Turcs et la tension monte en tribune lorsque les visiteurs, menés 1-0 depuis la 39e minute et un penalty de Karim Benzema, se retrouvent à 10 contre 11 après l’expulsion d’Üsülmez (79e). En tribune, les supporters turcs, agacés par les décisions arbitrales et le scénario du match, lancent de nombreux projectiles sur la pelouse et craquent des fumigènes, forçant l’arbitre à arrêter la rencontre pendant cinq minutes.
AFP – France-Turquie, en juin 2009
OL-Besiktas en 2017: envahissement de terrain et coup d’envoi retardé
Ce quart de finale aller d’Europa League, au Parc OL en avril 2017, avait été classé à risque. A quelques minutes de début de la rencontre, des centaines de supporters lyonnais se réfugient sur la pelouse du stade pour se protéger des projectiles et des pétard lancés depuis le haut des tribunes, où ont pris place les supporters stambouliotes. Finalement, le coup d’envoi ne sera donné qu’à 21h50, soit avec plus de 45 minutes de retard, après l’évacuation de la pelouse par les forces de l’ordre et la sécurisation de la situation dans les travées. Avant la rencontre, aux abords du stade, des affrontements avaient déjà éclaté à la sortie du tramway, obligeant les CRS à utiliser des gaz lacrymogènes pour séparer les deux groupes de supporters.
AFP – Les supporters lyonnais sur la pelouse https://rmcsport.bfmtv.com/football/france-turquie-entre-clubs-et-selections-des-affiches-souvent-entachees-d-incidents-1787001.html
