France-Nigeria: pourquoi Renard a pu retirer son penalty raté

C’est l’une des fameuses évolutions des Lois du jeu, entrées en vigueur le 1^er juin. Sur un penalty, le gardien (ou la gardienne) peut désormais décoller un pied, mais doit garder l’autre sur la ligne ou au même niveau que la ligne s’il ne touche pas le sol. Avant, les gardiens (gardiennes) devaient garder les deux pieds sur la ligne au moment du tir. Mais la règle était assez souvent oubliée et une certaine tolérance était née. L’infraction peut maintenant coûter cher.

Le Nigeria en a fait l’amère expérience ce lundi face à l’équipe de France, à Rennes, lors de la Coupe du monde 2019. Un penalty a d’abord été logiquement accordé aux Bleues (75^e). Mais Wendie Renard ne l’a pas cadré. Soulagement de courte durée pour les Nigérianes. L’arbitre hondurienne Melissa Borjas a été en contact avec l’assistance vidéo (VAR) et a donné à retirer le penalty. Pour quel motif ?

La gardienne nigériane Chiamaka Nnadozie était légèrement trop avancée. Aucun de ses pieds ne touchait la ligne, ni n’était à son niveau, pour quelques centimètres. Carton jaune et penalty à retirer, le VAR a été intransigeant. Et Wendie Renard a réussi sa deuxième tentative, offrant la victoire aux Bleues (79^e). Au moment du premier penalty, la gardienne du Nigeria n’est pas la seule à commettre une infraction.

Deux Bleues sont entrées dans la surface

Deux Françaises, à la gauche de Wendie Renard, entrent dans la surface au moment où la défenseure de Lyon frappe le ballon. Si cela avait été la seule infraction sur ce penalty, l’arbitre aurait dû le donner à retirer si Wendie Renard avait marqué et aurait donné un coup franc aux Nigérianes en cas d’échec de la Française.

Comme Chiamaka Nnadozie s’est aussi mise à la faute, il est vrai très légèrement, les deux problèmes ont été simultanés. Et selon les Lois du jeu, dans le cas de l’échec de Wendie Renard, le penalty devait être retiré. Si la Française avait marqué, le but aurait a priori été refusé et le ballon rendu aux Nigérianes. Dura lex, sed lex…

Extraits des Lois du jeu en vigueur depuis le 1^er juin, sur le cas du penalty (loi 14):

– Au moment du tir, le gardien de but doit avoir au moins un pied sur sa ligne (ou au même niveau si le pied ne touche pas le sol).

– Avant que le ballon ne soit en jeu :

Si le tireur ou un de ses coéquipiers enfreint les Lois du Jeu :

• le penalty devra être retiré si le ballon pénètre dans le but ;

• l’arbitre interrompt le jeu et le fait reprendre par un coup franc indirect si le ballon ne pénètre pas dans le but.

Si le gardien de but ou un de ses coéquipiers enfreint les Lois du Jeu :

• le but doit être accordé si le ballon pénètre dans le but ;

• le penalty doit être rejoué si le ballon ne pénètre pas dans le but ; le gardien de but sera averti s’il est coupable de l’infraction.

– Si un joueur de chaque équipe enfreignent les Lois du Jeu, le penalty doit être retiré sauf si un des joueurs commet une faute plus grave (par ex. : feinte illégale). Si le gardien et le tireur commettent une faute en même temps :

• si le tir est manqué ou repoussé, le tir est à nouveau exécuté et les deux joueurs reçoivent un avertissement ;

• si le tir est marqué, le but est refusé, le tireur reçoit un avertissement et le jeu reprend par un coup franc indirect pour l’équipe qui défend.

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