Didier Deschamps a pourtant tout fait, une fois n’est pas coutume, pour le mettre dans les meilleures dispositions, avec l’idée de le positionner en électron libre pourvoyeur de ballons, derrière les deux attaquants. Mais cette fois-ci, cela n’a pas suffi. Antoine Griezmann a eu beau retrouver cette joie de vivre à l’entraînement avec les Bleus cette semaine, cela ne s’est pas traduit sur le terrain samedi soir, contre la Suède (1-0).

Le Français n’a pas été l’élément déclencheur attendu en attaque. Placé très haut sur le terrain, avant de redescendre en seconde période pour aller chercher les ballons que ses coéquipiers ne parvenaient pas à lui donner, Antoine Griezmann a peu joué avec Olivier Giroud et Kylian Mbappé, lequel s’est souvent débrouillé seul pour créer du danger.

Sur l’une de ses rares occasions de la partie, Griezmann, servi dans de bonnes conditions à l’intérieur de la surface adverse, avec le temps suffisant pour ajuster, à tout le moins pour essayer de cadrer, n’a pas réussi à se situer face au but (76e). Sa frappe du gauche, trop enlevée, n’aurait d’ailleurs sans doute pas été cadrée, même s’il avait réglé la hauteur. Ce qu’il n’a pas fait sur son penalty, tiré au-dessus de la transversale (95e).

Une histoire de système ?

Fébrile dans cet exercice (3e raté de suite avec l’équipe de France) et peu efficace face au but, Antoine Griezmann reste malgré tout décisif avec les Bleus, en témoignent ses huit passes décisives (pour 2 réalisations seulement), lors des dix derniers matchs, qui prouvent que l’essentiel du jeu de l’équipe de France passe par lui. Il y aurait donc des choses à parfaire dans l’animation de ce système en 3-5-2, pourtant très performant en Albanie. C’est la thèse développée par le principal intéressé.

« On a eu quelques occasions devant, mais ils étaient bien regroupés derrière, a noté l’attaquant français sur la chaîne de la Fédération française de football (FFF). On aurait dû de temps en temps jouer plus vite vers l’avant mais c’est un nouveau système auquel il faut qu’on s’habitue. »

Un manque de rythme ?

Griezmann est certes apparu bien plus à l’aise à Tirana qu’à Stockholm, mais pour lui, comme pour d’autres, il s’agit de trouver des repères et quelques sensations, près d’un mois après l’élimination du Barça en quarts de finale de la Ligue des champions.

« Ce n’est pas la même période, on peut regarder tous les joueurs offensifs. Pour faire la différence, ils ont besoin de peps. Le volume est là, il s’est senti de mieux en mieux au fil du match. Il fait partie de ces joueurs qui ont coupé plus de quinze jours. Il faut remettre la machine en route », a expliqué le sélectionneur, Didier Deschamps.

Pas assez épanoui avec le Barça

On peut aussi se demander si sa première saison pour le moins contrastée avec le Barça, où il n’a pas semblé très épanoui au sein d’un club qui traverse une double crise, à la fois sportive et extrasportive, n’a pas influé sur son caractère, et donc participé à éroder son influence dans le jeu des Bleus. Car s’il a vite mesuré à quel point Griezmann était précieux, le staff de l’équipe de France n’est pas celui du Barça.

La promotion de jeunes joueurs sur les côtés, la décision de Messi de rester, sans compter le possible recentrage de Coutinho au coeur du jeu catalan, sont autant de raisons de penser que l’horizon du Français n’est pas dégagé. « Je n’ai pas besoin de le sauver. Il est en attente de voir ce qu’il va se passer la saison prochaine », a glissé Didier Deschamps dans l’émission Téléfoot, confirmant que le doute existe dans l’esprit du joueur.

https://rmcsport.bfmtv.com/football/equipe-de-france-griezmann-c-est-quoi-le-probleme-1972835.html

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