Masque baissé sous le menton, regard noir et cri de rage… Didier Deschamps a explosé de colère après l’égalisation de la Croatie face à la France (1-2), mercredi en Ligue des Nations. En ces temps où la lecture labiale est devenue tendance dans le football, les mots du sélectionneur ont paru très fluides.
« C’est pas possible », a-t-il hurlé depuis son banc de touche. Un courroux destiné au nouvel entrant Eduardo Camavinga (17 ans, 3 sélections, 1 but), un peu loin de Nikola Vlasic, le buteur, au moment du déclenchement de la frappe victorieuse du milieu de terrain (64e). « Cama », a-t-il crié en reprochant son positionnement au jeune Rennais, entré une minute plus tôt en remplacement de Corentin Tolisso (63e). Sur l’action, de nombreux autres joueurs semblent aussi attentistes.
A l’issue de la rencontre, il est revenu de manière plus décontractée sur ce fait de match en reconnaissant une incompréhension chez les entrants et un positionnement déficient de Camavinga et Rabiot sur le but.
Les entrants n’ont pas compris les consignes
« Oui, ils ont eu du mal un peu, a-t-il reconnu au micro de La Chaine L’Equipe. C’est bien quand le stade est vide, au moins, ils comprennent tout de suite. Entre ce que je leur ai dit en discutant, même avec Kingsley (Coman), l’option n’était pas la même. J’en appelais un et l’autre repartait de l’autre côté alors que je voulais qu’Adrien et Cama soient les deux du côté gauche mais dans un milieu à quatre et eux restaient à trois. Ça peut arriver. »
En conférence de presse, il a aussi évoqué ce fait de match en évoquant les difficultés à se faire comprendre en raison de la présence de 7.000 personnes dans le stade de Zagreb. « Moi ça me change parce que quand on doit les positionner, ils ont du mal à m’entendre et à comprendre, a-t-il reconnu. Mais bon mis à part ça on préfère avoir une ambiance même si ce ne sont pas nos supporters. On doit se contenter de ce qu’on a, tant mieux pour la Croatie. Ça fait partie du contexte du sport de haut niveau, du football aussi. Ça remplacera jamais un stade plein qu’on soit à domicile ou à l’extérieur parce que c’est ça qui amène l’émotion et l’adrénaline mais on n’a pas le choix dans cette période de toute façon. »
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