C’est le grand jour! La Coupe du monde féminine débute ce vendredi avec le match d’ouverture entre la France et la Corée du Sud (21h) au Parc des Princes. Une compétition déjà sujette à la polémique, notamment sur la différence béante des primes qui seront versées aux lauréates en comparaison à celles touchées par les vainqueurs du Mondial masculin (la France!) l’été dernier en Russie. En cas de victoire, les joueuses de l’équipe de France se partageront 30% des primes versées par la Fifa. Soit le même ratio que les garçons, pour un montant dix fois inférieur (environ 40.000 euros par joueuse en cas de sacre).
Prime de victoire plus faible chez les femmes : « Vu l’argent qu’il y a dans le football masculin, on pourrait envisager quelque chose de symbolique de la part de la Fifa ou de la FFF », estime la ministre des Sports Roxana Maracineanu pic.twitter.com/mw3fSDD5Oc
— franceinfo (@franceinfo) 7 juin 2019
Une disparité qui a poussé Roxana Maracineanu, ministre des Sports, à demander un geste supplémentaire de la part de la FFF et de la Fifa, qui a largement augmenté le montant de primes depuis la dernière édition du Mondial en 2015 (une enveloppe globale de 26,6 millions d’euros, soit le double).
« On pourrait envisager peut-être un peu plus »
« Pour 100 pratiquants, il y a dix pratiquantes, on va dire que c’est équivalent en proportions, a confié l’ancienne nageuse sur France Info. Vu l’argent qu’il y a dans le football masculin, on pourrait envisager quelque chose de symbolique de la Fifa et de la FFF pour augmenter ces primes, qui ont quand même doublé entre la dernière Coupe du monde et celle-ci pour les femmes. En proportion, on pourrait envisager peut-être un peu plus. »
« Pour les garçons, les sommes en jeu sont énormes »
Alors que le loi contraint à un salaire équitable entre hommes et femmes à compétence égale, Roxana Maracineanu souligne le côté particulier du monde du sport. « En sport, on pourrait se dire que les primes sont équivalentes à l’effort et à l’investissement qu’on met dans la préparation et pas forcément aux résultats, poursuit-elle. Le sport est un milieu de travail particulier. Là, on parle de football où les sommes en jeu pour les garçons ont énormes. Symboliquement, il y a quelque chose à faire pour qu’on puisse parler de ça dans d’autres sports par ailleurs et surtout travailler sur la professionnalisation de nos filles, sur l’exposition de leurs matchs et c’est aussi comme ça qu’on progressera. »
https://rmcsport.bfmtv.com/football/coupe-du-monde-2019-maracineanu-veut-un-geste-de-la-fifa-pour-les-primes-1707253.html
