Le club de basket du Limoges CSP apparaît comme indissociable du Palais des sports de Beaublanc. La mythique enceinte limougeaude accueille les rencontres de basket depuis 1981, ainsi que du hand dorénavant. En revanche, on connaît beaucoup moins le Stade de Beaublanc de près de 14.000 places, juste à côté, où Trélissac, club de National 2 distant d’une centaine de kilomètres, a choisi de délocaliser son 32e de finale de la Coupe de France face à l’OM ce dimanche (14h15). Les billets se sont arrachés et l’affiche se déroulera à guichets fermés.
Ce Trélissac-OM, c’est donc le plus grand évènement pour cette nouvelle enceinte, qui a beaucoup fait parler dans la région limousine ces dernières années, surtout en raison des travaux entre 2012 et 2018. Jusque-là, ce sont principalement les supporters du CSP qui l’avaient rempli pour fêter devant des écrans géants les titres de champion de France 2014 et 2015…
Une construction chaotique
Après la destruction d’une majeure partie du vétuste stade historique, il a été décidé de faire construire deux tribunes, honneur et latérale, formant un angle. Le reste n’est pas prévu. Démarré en 2012, le chantier a été marqué un retard de trois ans et l’explosion de la facture pour ce demi-stade (63 millions d’euros selon Le Populaire du Centre), à cause de malfaçons. A l’origine, le stade entier devait coûter 60 millions d’euros…
Après le lancement du projet (en 2010), décrié, et le début de la construction, la mairie de Limoges a basculé à droite aux élections de 2014, pour la première fois depuis l’avènement de la Ve République. Le nouveau maire, Emile Roger Lombertie, n’a jamais caché son incompréhension au sujet du nouveau stade, après avoir projeté dans son programme la construction d’une nouvelle salle de basket, sans aller plus loin.
Aucun club résident de haut niveau
Si André Villas-Boas veut éviter une mauvaise surprise face au club de Trélissac, l’entraîneur de l’OM craint surtout de jouer sur une pelouse en mauvais état. « Nos adversaires seront principalement la motivation, la concentration ainsi que l’état du terrain », a même lancé le technicien portugais en conférence de presse vendredi.
Il est vrai que la surface de jeu n’est pas spécialement habituée à accueillir régulièrement une grande rencontre… Hormis le club de basket, la cité limougeaude ne possède aucune équipe évoluant au plus haut niveau. En foot, le Limoges FC joue dans un stade de 3.000 places et rencontre d’énormes difficultés financières en Régional 1. Seul le club de rugby local, l’USAL, occupe régulièrement le Stade de Beaublanc mais n’évolue qu’au quatrième échelon national, en Fédérale 2.
A l’avenir, Limoges espère notamment attirer des matchs de sélections nationales de jeunes ou féminines pour rentabiliser son stade, dont le coût de fonctionnement annuel est estimé à 1 million d’euros. L’OM ne viendra pas tous les ans pour le remplir…
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