Accrochée par la Suisse, le Brésil ne commence pas cette Coupe du monde comme il le pensait. Les Helvètes ont trouvé les ressources pour égaliser et tenir ce résultat nul (1-1) ce dimanche à Rostov. Et c’est donc la Serbie, victorieuse plus tôt du Costa Rica (1-0), qui prend les commandes de ce groupe E. Bien sûr, rien n’est joué, et le Brésil a deux matches pour se ressaisir. Mais les Brésiliens, favoris désignés de ce Mondial avec l’Espagne et l’Allemagne, ont droit à quelques tracas. Et il ne faudra pas se rater le 22 juin contre le Costa Rica.
FLOPS
Neymar n’a pas trouvé la clé
Très observé pour son premier match à enjeu depuis février, et très remarqué à cause de sa nouvelle coiffure, Neymar n’a pas réussi à guider le Brésil vers une première victoire qui aurait fait du bien. Le Parisien a été un véritable poison quand même. Insaisissable, le n°10 a provoqué moultes fautes de la part de la Suisse. Lichtsteiner, Schär et Behrami ont chacun eu droit à leur carton jaune à force de sécher l’attaquant. Mais le danger constant qu’a représenté Neymar n’a pas suffi à faire plier les Helvètes. Le Brésil attend plus de lui.
La Seleçao doit à tout prix régler la mire
La pépite de Coutinho (voir plus bas) ne suffit pas à masquer les problèmes qu’ont eu les Brésiliens devant la cage suisse. Les Auriverde ont multiplié les tentatives mais ont eu toutes les peines du monde à cadrer. Les chiffres font mal: 21 tirs, seulement 5 cadrés. Et quand le Brésil réglait enfin la mire, il y avait le très bon Yann Sommer pour repousser ou un pied suisse pour contrarier leurs plans. Se présenter avec des talents comme Gabriel Jesus, Neymar, Coutinho, Firmino & cie, c’est bien. Mais s’ils ne cadrent pas…
TOPS
Coutinho a illuminé la soirée
Il a suffi d’un geste pour mettre le feu à un match qui a justement manqué de folie. Et de tous les talents offensifs aligné d’entrée par Tite côté brésilien, c’est des pieds de Philippe Coutinho qu’est venue l’étincelle. Spécialiste des frappes lointaines, le joueur du Barça a inscrit le premier but des siens d’une merveille de frappe enroulée du droit (35e). Un but superbe, dans la lignée des bijoux déjà inscrits par Ronaldo, Nacho ou Cheryshev. Auteur de son premier but en Coupe du monde, Coutinho croyait avoir lancé idéalement sa sélection. Malheureusement, la seconde période l’a fait déchanter.
Les Suisses, diables d’efficacité
Deux tirs cadrés, un but. Ce n’est pas du 100%, mais ça suffit largement au bonheur de la Nati. Les Suisses n’ont pas eu beaucoup d’occasions de porter le danger sur le but d’Allison Becker, mais ils ont su concrétiser leur meilleure opportunité. Cinq minutes après le début du deuxième acte, Steven Zuber s’est facilement élevé au-dessus d’une défense brésilienne dépassée et a égalisé d’une tête puissante, ruinant l’avantage pris un peu plus tôt par la Seleçao. Le reste du match, Embolo, Xhaka et autres Shaqiri n’ont pas rivalisé face à Thiago Silva et Miranda. Mais ils ont réussi une fois, et cela se voit au tableau d’affichage.
Le Fort Alamo suisse a tenu bon
Les dix dernières minutes de ce match se sont résumées à une attaque-défense, avec le Brésil faisant le siège des 30 derniers mètres suisses. A ce petit jeu, ce sont bien les hommes de Vladimir Petkovic qui sont sortis gagnants. Neymar, enfin en position de faire la différence, a envoyé sa tête droit sur Yann Sommer. Firmino, à la 91e, a vu le gardien suisse se détendre pour sortir le cuir. Miranda a eu une plus belle occasion encore quelques secondes après, mais son tir a rasé le poteau. Et enfin, le pied de Schär a détourné l’ultime frappe à bout portant de Renato Augusto.
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