Les Ultramarines, principal groupe de supporters des Girondins, n’accueillent pas l’arrivée du repreneur américain GACP (General American Capital Partners) avec un enthousiasme débordant, c’est le moins qu’on puisse dire. Le groupe Ultras est plutôt saisi par la peur et pétri d’angoisses. « Agents véreux, commissions occultes, mafia? Le FCGB n’est pas l’Olympique magouille! » Tel est le message qui a été déployé sur une banderole pendant le match de barrages de Ligue Europa, qui a vu les Bordelais se qualifier aux dépens de La Gantoise (0-0, 2-0).
Dans la culture française ?
« La nouveauté fait toujours un peu peur, a déclaré Stéphane Martin, président du club, en guise de réponse, dans « Ici c’est Willy » ce vendredi sur RMC. (Il hésite) J’ai même envie de dire, particulièrement en France, ou en tout cas dans la culture latine, on a toujours peur de ce qui est nouveau, de ce qu’on connaît mal. Aujourd’hui, et c’est lié aussi à cette période de transition, il y a une communication qui est très limitée de la part des nouveaux partenaires. » Un certain nombre de questions se posent donc. Et alors que le flou persiste concernant le poste d’entraîneur, la cogestion du club a sans doute précipité l’échec des Girondins concernant Thierry Henry.
GACP, opaque et anxiogène ?
« Franchement, je suis tout à fait serein quant au fait que, quand il y aura une explication et une prise de parole globales, tout ce qui, aujourd’hui, est vu comme étant très opaque et très anxiogène, sera bien compris par tout le monde. Un certain nombre de reproches qui sont faits quant à l’opacité des repreneurs est tout simplement lié à la manière dont fonctionne les fonds d’investissements. Ce sont des fonds d’investissements établis aux Etats-Unis, dont il faut sortir des fantasmes. C’est l’un des pays les plus contrôlés en matière de régulation financière, de fiscalité. »
Est-ce pour autant un gage de sûreté? Les Ultramarines ne le croient pas. Ils ont dès mercredi, accusé GACP d’utiliser de l' »argent sale » avant d’évoquer une « catastrophe annoncée ». « Après des semaines d’investigation, il nous paraît clair que le FCGB n’est pas en train de passer sous pavillon américain, mais plutôt sous celui de l’argent sale », alertait le groupe à travers un communiqué. Stéphane Martin a tenté de les rassurer.
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