Le masque de la discorde. Avant le match Barça-Real, conclu mercredi soir sur le score de 0-0, de nombreux supporters catalans se sont étonnés de ne pouvoir accéder au Camp Nou avec un masque en carton à l’effigie de Lionel Messi. Les stadiers avaient en effet reçu comme consigne de les confisquer et les jeter à la poubelle avant l’accès aux tribunes. Une décision qui en a agacé plus d’un. En réaction, plusieurs personnes se sont notamment lancées dans un chant « Bartomeu démission » contre le président du club.
Ces masques présentaient toutefois quelques particularités. Les drapeaux du FC Barcelone et de la Catalogne étaient peints sur le visage de l’Argentin et un message en catalan était également inscrit: « Unique au monde, Força Barça ». Surtout, ils avaient été distribués par Tsunami Democratic, organisation militant pour l’indépendance de la Catalogne. Celle-ci avait appelé à manifester aux abords du stade.
Contexte sécuritaire difficile
Or, ce Clasico s’est joué dans un contexte particulièrement tendu. Des manifestations d’indépendantistes catalans ont régulièrement lieu depuis plusieurs semaines. De violents heurts à Barcelone, en réaction à la condamnation à de lourdes peines de prison de neuf dirigeants indépendantistes pour la tentative de sécession de 2017, avaient d’ailleurs provoqué le report du match initialement programmé au 26 octobre.
Selon La Nacion, le FC Barcelone n’a donc voulu prendre aucun risque sécuritaire vis-à-vis des masques de Lionel Messi. « Où est la liberté d’expression? », a déploré Democratic Tsunami sur son compte Twitter.
En marge du match, des affrontements violents ont eu lieu à Barcelone. La police a procédé à dix interpellations et les services de secours ont pris en charge 64 personnes blessées (dont 39 membres des forces de l’ordre).
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