Le quatrième match de Mauricio Pochettino en tant qu’entraîneur du Paris Saint-Germain ne sera pas vraiment contre Angers. Positif au Covid-19, l’Argentin sera remplacé ce samedi soir (21h00) par ses adjoints Jesus Perez et Miguel D’Agostino. Deux hommes de confiance qui travaillent avec lui depuis sa première expérience de technicien, à l’Espanyol de Barcelone.

Jesus Perez, l’alter-ego

« Il est l’extension de moi-même »: quand Mauricio Pochettino parle de Jesus Perez, notamment pour ESPN, la confiance transpire. Au sein du staff, il s’agit manifestement de la relation professionnelle la plus solide.

Leur rencontre date de 2010, à l’Espanyol. Jesus Perez doit ce coup du destin au fait qu’il savait maîtriser un logiciel d’analyse de sport, pas si répandu à l’époque. « Trois mois après, il a dit qu’il me voulait sur le terrain, sur le banc avec lui », a-t-il raconté. À ce moment-là, cet ancien préparateur physique était pourtant fatigué de barouder dans tous les clubs espagnols et même en Arabie Saoudite.

Décrit comme « très minutieux » et porté sur le « souci du détail » par John Toshack, l’ancien entraîneur du Real Madrid qui lui a fait confiance au Real Murcia, Jesus Perez est aujourd’hui les « yeux et les oreilles » de Mauricio Pochettino. L’osmose est totale. Quand l’ancien défenseur du PSG hésitait à rejoindre Southampton en 2013, deux personnes étaient chez lui pour le convaincre: sa femme et son adjoint. « Il est très rare que nous nous disputions, a déclaré ce dernier plus tard. En presque neuf ans, nous n’avons eu que deux ou trois jours où il a été en colère contre moi. »

À Tottenham, Jesus Perez était décrit comme l’homme faisant le lien entre le staff et tous les départements du club, qui s’occupait beaucoup de l’aspect tactique, mais aussi celui qui était finalement au plus près des joueurs. « Il est fou, plaisantait Victor Wanyama dans le Daily Mail. Il sait tout de nous. Il vous fait bosser dur avec des idées différentes, mais ça porte vraiment ses fruits. J’ai perdu sept kilos quand je suis arrivé à Tottenham. Il m’a affuté ». 

Guillem Balague, biographe de Mauricio Pochettino, racontait pour RMC Sport que les joueurs des Spurs disaient que, même dans leurs rêves, ils entendaient la voix de Jesus Perez hurler constamment les mots « presse, presse, presse ».

Sur ses méthodes de travail, l’intéressé s’était longuement confié dans une interview à Football London. « Nous essayons d’en savoir le plus possible sur les joueurs, avait-il d’ailleurs confirmé. On fait beaucoup d’analyses et de tests, mais tout est fait pour individualiser l’entraînement ». Et sur sa vision du football: « Il y a deux façons d’entraîner. Vous pouvez coacher avec peur, ou alors avec une volonté d’essayer. Mauricio aime créer le surnombre. Il doit le faire parce que c’est quelque chose inné chez le joueur. Vous ne pouvez pas arrêter la volonté d’essayer de prendre un risque. Parce qu’au final, le football est fait pour créer du surnombre et pour prendre un risque. Sinon c’est 0-0. »

Miguel D’Agostino, le bras droit francophone

Dans le staff de Mauricio Pochettino, Miguel D’Agostino est aujourd’hui le plus en vue. C’est lui qui assure notamment la traduction dans les conférences de presse. Logique: cet ancien défenseur argentin a joué en France. Il est en effet passé au Chamois Niortais de 2000 à 2001, où il a laissé un excellent souvenir. Après un crochet par Canet-en-Roussillon, le footballeur a mis un terme à sa carrière en 2003 à Angoulême. La faute à une blessure.

« Il y avait déjà des indices, se remémore l’ancien joueur niortais Bertrand Piton dans les colonnes de La Nouvelle République. Miguel avait déjà 30 ans, il écoutait respectueusement tous les conseils à l’entraînement. il avait soif d’apprendre et donc de transmettre. C’était une pâte, ce type. »

Après de premières expériences dans le management, notamment au Stade Brestois, Miguel D’Agostino se trouvait dans le premier staff de Mauricio Pochettino à l’Espanyol de Barcelone. Les deux hommes se connaissaient bien. Ils ont joué ensemble aux Newell’s Old Boys, notamment sous les ordres de Marcelo Bielsa entre 1990 et 1992. 

Miguel D’Agostino est lui aussi réputé pour être très proche des joueurs. Et comme Jesus Pérez, un futur rôle de numéro un ne semble pas l’intéresser, à en croire Philippe Goursat, ancien manager d’Angoulême: « Ça lui convient parfaitement, a-t-il confié dans Ouest-France. Miguel, a contrario du monde du football, il est là pour servir un collectif. C’est quelqu’un qui se met peu en avant, qui ne cherche pas à écraser les autres, ce qui est rare d’ailleurs. » Un trio complémentaire.

https://rmcsport.bfmtv.com/football/angers-psg-pochettino-absent-qui-sont-ses-deux-adjoints-qui-seront-sur-le-banc-2029127.html

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