TOPS
El Tri fait tomber les champions du monde
Le statut de première surprise du Mondial 2018 semblait dévolu à l’Iran, vainqueur du premier match de son histoire en Coupe du monde aux dépens du Maroc. Mais il n’y a rien de plus fort, à ce stade de la compétition, que le tour de force réalisé par le Mexique ce dimanche, qui a tout simplement mis au tapis les champions du monde en titre allemands (1-0). Une sensation méritée au vu de l’ébauche d’efforts et du plan savamment orchestré par les Mexicains, qui ont abandonné le ballon aux hommes de Joachim Löw pour mieux les tromper en contre-attaque. Avec brio, ce qui leur offre la première place du groupe F.
Un bourreau nommé Lozano
Il a fait mal à la défense allemande et en particulier à Joshua Kimmich, profitant du placement toujours très, très haut du Munichois, pour plonger dans son dos et porter le danger dans le camp adverse. L’ailier du PSV Eindhoven a été dans tous les bons coups du Mexique et le relais privilégié de Carlos Vela, tout aussi étincelant sur le terrain. Vu le manque de poids et d’influence du leader offensif supposé qu’est Javier « Chicharito » Hernandez, ce n’est que récompense si c’est lui qui a inscrit l’unique but de la rencontre, le tout en s’offrant le luxe d’éliminer un joueur allemand dans la surface.
Le retour du spectacle
On ne va pas se mentir: depuis le spectaculaire nul entre le Portugal et l’Espagne (3-3), on était un peu en quête d’un autre match référence pour se régaler devant nos téléviseurs. Notre souhait a été exaucé ce dimanche, avec une victoire cette fois et une rencontre riche en rythme, en qualité technique, en rebondissements. A l’image de contres mal négociés par les Mexicains ou de ce coup-franc de Toni Kroos (certainement le meilleur Allemand de ce match) repoussé sur sa barre par Guillermo Ochoa. Avec une Mannschaft piquée au vif et des Sud-Américains accrochés à leur exploit, ce choc a été électrique jusqu’au coup de sifflet final, avec un tir sur le poteau de Brandt (89e) pour maintenir le cardio au plus haut. Merci messieurs.
FLOPS
Le tenant du titre a failli…
La terre a tremblé à Moscou et pour beaucoup, personne ne pensait ce genre de phénomène possible avec l’équipe d’Allemagne sur le terrain. Mais si. L’Allemagne championne du monde a bien chuté ce dimanche devant le Mexique, au terme d’un match qu’elle a souvent écrasé en termes de possession mais qu’elle n’a pas éclaboussé de son réalisme froid, son habituelle marque de fabrique pourtant. Il a manqué de l’idée, de la vivacité, de la justesse technique et de la réussite, aussi, pour que la bande à Joachim Löw, à l’image de ce coup-franc sur la barre transversale de Toni Kroos ou de ce tir sur le poteau de Brandt, puisse renverser une situation mal embarquée à la 35e minute de jeu et l’ouverture du score de Lozano. Avant Suède-Corée du Sud, la Mannschaft pointe… à la dernière place du groupe F.
… trahi par sa défense…
L’Allemagne devra revoir sa copie. Et vite. Et si elle le fait, elle devra forcément tenir compte du positionnement moyen de sa défense, très haute, et de ses latéraux qui ont quasiment évolué comme des ailiers tout le long de la rencontre. Car le scénario appliqué par le Mexique risque de se répéter, avec des Suédois ou des Sud-Coréens organisés pour évoluer en contre et plonger dans le dos de l’arrière-garde allemande. Si le but vient de son côté, Joshua Kimmich n’est pas le seul coupable. Mais il reflète à merveille une équipe portée sur l’offensive et incapable de se montrer autoritaire une fois prise à revers.
… et pas aidée par son attaque
La Mannschaft a fini ce match avec Reus, Brandt, Özil, Gomez, Müller et Draxler sur le terrain. Une abondance de biens qui n’a rien donné, même si Brandt a fait soulever tout le staff allemand en trouvant le poteau d’Ochoa (89e). Un coaching qui a sonné comme un aveu d’impuissance pour les champions du monde en titre, qui ont empilé les attaquants, sans parvenir à tromper la défense mexicaine. L’Allemagne a bégayé devant, pas du tout aidé par l’invisibilité de Thomas Müller dans ce match ou par l’imprécision de Timo Werner, généreux mais encore un peu tendre à ce niveau et titulaire au coup d’envoi. Vu sa domination, on pourra toujours croire à la théorie de l’accident côté allemand. Mais il s’agira de vite marquer au prochain match pour ne pas douter après le couac inattendu enregistré ce dimanche.
https://rmcsport.bfmtv.com/football/allemagne-mexique-les-tops-et-flops-les-champions-du-monde-battus-1472881.html
