La défaite à domicile d’Arsenal contre Francfort en Ligue Europa (1-2) aura donc été fatale à Unai Emery. Le Basque, arrivé à l’été 2018, aura payé une série de sept matchs sans victoire, la plus mauvaise dans l’histoire d’Arsenal depuis 1992. L’ancien coach du PSG, lâché par une partie des supporters des Gunners depuis quelques semaines, avait aussi perdu le soutien de son vestiaire et de ses dirigeants, selon les informations du Dailymail.
La difficile succession de Wenger
Selon le média anglais, plusieurs raisons expliquent le licenciement du coach espagnol. A commencer par le manque de charisme d’Unai Emery, en comparaison avec son prédécesseur, Arsène Wenger. Une difficulté à s’imposer et à gérer les egos qui avait déjà été pointée du doigt lors de sa période parisienne.
Depuis quelques semaines, à l’intérieur du club des voix s’élevaient également pour dénoncer le manque de confiance du Basque, finaliste de Ligue Europa avec Arsenal la saison passée, envers les salariés du club. Hormis ses trois adjoints espagnols, Emery se serait peu à peu isolé. Un cas est symptomatique de ce problème: Steve Bould. Passé d’adjoint, à entraîneur à l’académie, cet historique du club ne s’estimait plus utile avec l’équipe première.
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Des compétences remises en question
Au-delà de la personnalité du coach, ce sont ses compétences qui semblent avoir peu à peu été remises en question. Englué dans une mauvaise série, Arsenal n’a jamais semblé en mesure de redresser la barre et après le match nul à Southampton (2-2). Et d’après la presse anglaise, plus personne dans le club ne pensait qu’Emery restait l’homme de la situation.
A la suite de ce match, le destin de l’Espagnol semblait scellé. Même si la famille Kroenke, propriétaire du club, avait décidé de lui laisser une dernière chance contre Francfort. Malgré la défaite contre les Allemands (2-1) jeudi, le Basque espérait pourtant disposer d’une ultime opportunité à Norwich dimanche de relancer le club. Finalement, les joueurs ont appris ce vendredi matin, vers 10 heures, qu’il ne serait plus leur entraîneur. L’ancien coach de Séville a eu l’occasion de dire au revoir à ses joueurs avant que son remplaçant par intérim, Fredric Ljungberg, ne s’adresse à l’équipe et ne dirige l’entraînement.
Lâché par ses joueurs et par Edu
L’annonce ne semble pas avoir beaucoup troublé les joueurs. Selon le Mail, ces derniers se sentaient de plus en plus déconcertés par ses instructions et les séances d’entraînement mises en place. Les longues réunions d’analyse vidéo étaient devenues pénibles et certains leaders échangeaient visiblement leurs états d’âmes dans leurs discussions WhatsApp.
La nomination du Brésilien Edu au début de l’année, pour superviser les activités football du club, aurait également joué un rôle dans le limogeage d’Unai Emery. Des sources affirment à la presse anglaises que la relation entre les deux hommes était quelque peu glaciale, en particulier en ce qui concerne le recrutement des joueurs.
Malgré un bilan correct (mais loin d’être étincelant) à la tête du club de Londres, Unai Emery paie sans doute, comme à Paris, une méthode qui semble pour l’heure inadaptée hors d’Espagne. Du côté d’Arsenal, si plusieurs noms entraîneurs circulent déjà, le match à Norwich dimanche (15h sur RMC Sport) est déjà primordial dans la course au top 4.
https://rmcsport.bfmtv.com/football/arsenal-les-coulisses-de-l-inevitable-licenciement-d-unai-emery-1815709.html
