« On ne se défait pas de cette drogue-là du jour au lendemain. » Deux ans après avoir quitté le banc d’Arsenal, Arsène Wenger n’exclut pas d’entraîner à nouveau un jour. C’est ce qu’il a confié ce samedi dans un entretien à l’AFP, à l’occasion de la présentation de son autobiographie, « Ma vie en rouge et blanc ».
Devenu directeur du développement du football mondial à la Fifa, il sait que le danger pour lui serait de vouloir faire « le combat de trop ». Mais il reconnaît aussi que le banc lui « manque beaucoup ».
« Je refuse de dire plus jamais »
Au point de vouloir retrouver un club à bientôt 71 ans? « Je ne sais pas. Je refuse de dire plus jamais parce que ça me ferait tellement mal. Je pense que la sagesse est de dire que j’ai survécu à tellement de stress pendant tellement longtemps qu’il ne vaut peut-être mieux pas retenter le diable. Mais la passion te dit: « Aussi longtemps que tu vis, vis ta passion à fond ». (…) Je ne pensais jamais que je ferai pendant 36 ans ce métier. Au début, je me disais souvent: « Purée, t’es pas fait pour ce métier ». Je souffre trop, je ne supporte pas les défaites, je suis physiquement malade après les défaites », a détaillé l’Alsacien, resté sur le banc des Gunners de 1996 à 2018.
Convoité par de nombreux clubs après son départ, il avait notamment eu l’opportunité de rejoindre l’OL en mai 2019. Invité à prendre la suite de prendre de Bruno Genesio, il avait préféré décliner, comme il l’a raconté au début du mois dans les colonnes de L’Equipe : « Aujourd’hui, je me demande si je n’ai pas eu tort de ne pas prendre Lyon. (…) Je n’étais pas prêt. Cela me semblait trop tôt pour replonger. Je n’avais pas fait le deuil totalement. »
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