La Coupe d’Afrique des Nations 2019 se déroulera en Egypte à partir de vendredi. Un plan B pour la Confédération africaine de football qui a destitué le Cameroun de son statut de pays hôte de la CAN le 30 novembre dernier, à cause de retard dans les travaux sur les stades mais aussi à cause de l’insécurité régnant au Cameroun, avec la présence de groupuscule terroristes se revendiquant de Boko Haram.

Pourtant, la sécurité restera, malgré le changement de pays hôte, un axe majeur de l’organisation de la compétition. La situation en Egypte n’est pas particulièrement apaisée. Depuis 2013 et la destitution par l’armée du président islamiste Mohamed Morsi (décédé ce lundi 17 juin 2019 à la suite d’un malaise devant un tribunal du Caire), le pays doit faire face à des groupes extrémistes très actifs, dont l’Etat islamique, principalement dans la péninsule du Sinaï au nord-est de l’Egypte.

Ainsi, le 19 mai dernier, un engin explosif visant un car de touristes près des pyramides de Gizeh a fait 25 blessés. En décembre 2018, une attaque du même type avait tué trois touristes vietnamiens et leur guide égyptien.

Un joueur sud-africain : « La présence policière a été impressionnante depuis l’aéroport jusqu’à notre hôtel et pour chacun de nos déplacements »

C’est donc dans ce climat tendu que la compétition internationale débutera. Le gouvernement du président Abdel Fattah al-Sissi assure que « toutes les dispositions ont été prises pour assurer la sécurité des équipes et du public ». 

Un ressenti d’ailleurs immédiatement exprimé par un joueur des Bafanas Bafanas (Afrique du Sud), arrivés en Egypte ce lundi depuis Dubai : « La présence policière est impressionnante depuis l’aéroport jusqu’à notre hôtel et pour chacun de nos déplacements ».

Le staff de la Tunisie confirme avoir reçu un document très complet sur ce qu’il fallait faire et ne pas faire sur la durée de la compétition. Le ministère de l’Intérieur égyptien avait annoncé « un vaste plan de sécurité et de procédures visant à maintenir l’ordre public » avec notamment le « déploiement de plus de forces et de points de contrôle dans les endroits vitaux » .

L’Egypte a la force de l’expérience puisqu’elle a organisé la CAN à quatre reprises, en 1959, 1974, 1986 et 2006, mais c’est la première fois depuis la révolution de 2011 que le pays accueille un événement sportif d’une telle ampleur. Hany Abo Rida, président de la Fédération égyptienne de football, répète, depuis l’annonce de l’organisation de la compétition par l’Egypte, sa confiance en la sécurité dans son pays. Mais le sujet semble tout de même préoccuper les organisateurs. Premier test vendredi à 22h avec un match d’ouverture qui se jouera au stade international du Caire, devant 70 000 spectateurs.

https://rmcsport.bfmtv.com/football/une-can-sous-haute-surveillance-en-egypte-1715114.html

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