Le sport fait partie intégrante de la stratégie d’influence de la monarchie saoudienne. Après avoir accueilli le combat de boxe Joshua-Ruiz, le Dakar, la nouvelle formule de la Supercoupe d’Espagne et même la Supercoupe d’Italie en 2019, l’Arabie saoudite chercherait à acquérir directement un club de football. Selon le Wall Street Journal, le fonds souverain saoudien Public Investment Fund (PIF) serait en discussion pour racheter Newcastle.
Le quotidien américain évoque une somme autour de 340 millions de livres, soit environ 400 millions d’euros. Ce consortium directement lié au prince héritier Mohammed Ben Salman, s’associerait avec un groupe d’investisseurs que chapeauterait Amanda Staveley. Cette financière britannique est très bien implantée au Moyen-Orient. Selon Sky Sports, elle avait d’ailleurs déjà soumis une offre de 300 millions de livres en 2017 pour racheter le club des Magpies.
Le football, un outil d’influence pour l’Arabie saoudite
Le Wall Street Journal se veut néanmoins prudent et avance que la vente pourrait se faire « dans les prochains jours ou semaines » ou tout simplement tomber à l’eau. Le propriétaire actuel du club, Mike Ashley, en place depuis 2007, avait acheté le club pour 134 millions de livres à l’époque et n’est plus vraiment en odeur de sainteté.
En cas de vente, tout l’enjeu serait de comprendre les réelles intentions saoudiennes. L’objectif sera-t-il de réveiller ce club historique dans le creux de la vague depuis de longues années ? A l’instar, par exemple, des voisins régionaux émiratis, à Manchester City. Le tout dans un contexte géopolitique tendu avec le Qatar et une volonté certaine pour le Royaume saoudien de peser. Cet investissement s’inscrirait dans le plan « Vision 2030 » destiné à moderniser une société très jeune, avec un certain nombre de réformes et d’investissements dans l’éducation et le divertissement.
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