Depuis quatre ans qu’il s’assoit sur le banc du Racing Club de Strasbourg, Thierry Laurey a toujours permis au club de se maintenir dans l’élite, gagnant même un titre en 2019, avec la Coupe de la Ligue. Mais le coach alsacien est aussi connu pour ses nombreux coups de gueule en conférence de presse. Le technicien français recule rarement devant l’occasion de recadrer les journalistes, locaux pensait-on, mais pas seulement semble-t-il, à l’en croire, avec des questions qui seraient trop orientées à son goût.

« Les journalistes de la presse régionale sont là quasiment tous les jours. mais par contre, il y a beaucoup de journalistes qui viennent de Paris et qui cherchent presque à vous apprendre le football, a-t-il expliqué dans Top of the foot ce lundi sur RMC. Je suis désolé, mais, sans prétention aucune, encore une fois, ça m’énerve un peu. » Son image, Thierry Laurey s’en fiche pas mal: « Les gens qui me connaissent au quotidien savent très bien comment je suis, c’est tout ce qui m’importe ».

Laurey: « Un championnat à 16 ou 18, ça remplira les effectifs de Pôle Emploi »

Ce qui est certain, c’est que le coach strasbourgeois n’a pas sa langue dans sa poche. Quand quelque chose lui déplait, Laurey hésite rarement à le faire savoir à son interlocuteur. Dernier exemple en date ? La crise des droits TV. Lors d’une conférence de presse la semaine passée, Thierry Laurey a reproché au directeur général de Canal+ Maxime Saada de se prononcer sur un sujet, en l’occurrence l’attractivité de la Ligue 1, sans prendre en compte toutes les composantes de la problématique, notamment celles qui sont liées au terrain.

« Ce n’est pas parce que je ne l’aime pas, a expliqué l’entraîneur de Strasbourg dans Top of the foot. J’estime qu’il n’est pas dans son rôle sur la déclaration qu’il a faite. Un journaliste m’a dit « le patron de Canal+ »… Mais ce n’est pas lui le patron. C’est la vérité. C’est un directeur général, comme moi je suis un entraîneur de foot. Mon patron, c’est Marc Keller. C’est aussi simple que cela. Ce qui me gêne, c’est que ces gens-là prennent des libertés sur le côté technique. Un championnat à 16 ou à 18, ce n’est peut-être pas très technique pour certains mais pour moi, ça l’est. Le jour où tu fais championnat à 18, tu supprimes deux équipes, c’est-à-dire deux effectifs, deux staffs. Et si tu veux faire un championnat à 16, tu en supprimes quatre. Je ne pense pas que ça améliorera la qualité générale du football, parce qu’il y aura toujours deux derniers. Ça remplira les effectifs de Pôle Emploi. Je n’en suis pas à dire qu’il faut à jouer à 22. C’est simplement que la réflexion va au-delà de tout ça. Il y a des choses à considérer. On nous fait déjà jouer à des horaires un peu hallucinants, 13h en plein été ou 21h en plein hiver. Il faut quand même qu’on fasse attention à ce qu’on fait. »

De manière générale, Thierry Laurey considère que les entraîneurs ne sont pas assez consultés. « Quand il y a eu l’arrêt du championnat (au printemps 2020), on n’a pas consulté les entraîneurs. On avait des discussions entre nous, entre entraîneurs. Pour autant, on n’a pas convoqué un représentant des entraîneurs de Ligue 1 ou de Ligue 2 pour qu’il donne son avis de terrain. On aimerait bien simplement être plus consulté, sans prétention aucune, mais on a peut-être un avis intéressant à donner. Et c’est ce que je reproche un peu aujourd’hui à ce qui se passe, c’est qu’il y a des gens qui n’ont pas grand-chose à voir avec le football, le terrain en lui-même, et qui prennent des décisions, presque à la volée. »

https://rmcsport.bfmtv.com/football/strasbourg-laurey-explique-son-coup-de-gueule-contre-saada-2029676.html

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