Il joue en Liga dans un club au maillot rouge et bleu, a un petit gabarit et dribble sur un côté. Il n’en fallait pas plus pour que Fahad Al-Muwallad, joueur de Levante, soit comparé à un Argentin bien connu. « C’est notre Messi, lance Sami Al-Jaber, le légendaire attaquant saoudien des années 1990-2000. Pas aussi bon évidemment, mais aussi important pour nous. Nos espoirs reposent sur lui. »
Une énorme responsabilité pour Al-Muwallad, 23 ans mais déjà 45 sélections (10 buts), dont la carrière en club ne se résume pour le moment qu’à quelques saisons à Al-Ittihad et deux entrées en jeu en Liga avec Levante. Mais le talent est là. Lancé en pro à 16 ans, il a vite pris la mesure du championnat saoudien. Il a donc franchi le pas en étant, comme deux de ses compatriotes (Al-Dosari et Al-Shehri), prêté à un club espagnol en janvier dernier, dans le cadre d’un partenariat entre son ministère des Sports et la Liga. Pour une réussite toute relative.
Le but de la qualification pour le Mondial
En une demi-saison à Levante, ce petit ailier (1,68m) n’a eu droit qu’à deux petites entrées en jeu à se mettre sous la dent, pour un total de… 25 minutes. Un rôle de « supersub » qu’il connaît également en sélection, puisque sur les onze matchs de qualification auxquels il a participé, il n’en a jamais débuté un. Suffisant quand même pour inscrire quatre buts, dont celui de la qualification face au Japon (1-0), le 5 septembre dernier. Un statut de héros qu’il tâchera d’honorer ce jeudi face à la Russie. Un match qu’il devrait, pour une fois, débuter à la pointe de l’attaque saoudienne.
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