Valentin Rongier va retrouver avec une attente particulière un stade et un adversaire contre lequel il a rarement brillé (aucune victoire en sept matchs), ce vendredi lors du choc Rennes-OM (20h45, 20e journée de Ligue 1). Recruté l’été dernier par l’OM, le milieu de terrain n’a pas oublié ses années nantaises, où il a été formé. Et sous les couleurs du FCN, Rongier avait bien pris soin d’alimenter la rivalité entre les deux rivaux. 

En 2017, il avait ainsi publié une photo de chèvres en y ajoutant « Coucou les Rennais ». Effet garanti ! La blague n’avait pas échappé aux supporters rennais – qui le siffleront certainement ce vendredi soir – ni à Mbaye Niang. En décembre 2018, l’attaquant rennais avait accompagné le départ du bus nantais du Roazhon Park d’une vidéo sarcastique après la victoire des Bretons face aux Canaris en Coupe de la Ligue (2-1). « Rongier! Rongier! Bon retour Rongier, mon petit poussin! »

« Ce match est important pour moi »

En conférence de presse, mercredi, l’ancien Nantais a assumé ce chambrage et reconnu l’aspect particulier de cette rencontre à ses yeux. « Je ne regrette pas dans le sens où ça faisait partie de la rivalité entre Nantes et Rennes, a-t-il rappelé. J’étais capitaine, c’était plutôt bon enfant. Il n’y a jamais eu d’insultes envers les supporters et les joueurs. C’était la rivalité entre les deux clubs mais en aucun cas, je ne regrette. Je suis à Marseille, je ne porte plus le maillot nantais mais j’ai quand même joué très longtemps à Nantes donc ce match est important pour moi, d’autant plus qu’il le sera au niveau comptable. »

« Un match d’hommes »

Ce déplacement en Bretagne ressemble à un tournant dans la saison marseillaise. L’OM, 2e, peut faire le trou sur son concurrent le plus proche, qui pointe à cinq longueurs avec un match en moins. Rongier annonce « un match d’hommes » entre deux équipes « avec deux styles tactiquement opposés ».

Lui est prêt, dans la lignée de ses dernières prestations de très haut niveau dans l’entrejeu marseillais. « Il ne faut pas qu’on déjoue et qu’on soit surpris par l’évènement », prévient-il face à un adversaire dont il arrive quand même à dire un peu de bien. « C’est une équipe qui a des qualités, il n’y a pas vraiment de hasard, admet-il. S’ils sont là, c’est qu’ils méritent. Ils ont effectif avec beaucoup de profondeur et des joueurs de qualité. C’est à nous de montrer qu’on mérite d’être devant cette équipe. »

Des mots sympas pour Camavinga

Il a aussi eu des mots plutôt sympas pour l’un de ses adversaires directs dans le jeu, le talentueux Eduardo Camavinga (17 ans). « Ce qui m’interpelle le plus dans son jeu, c’est son calme pour son âge, a-t-il déclaré. C’est quand même fort ce qu’il fait. Répéter les matchs à cet âge, ça veut dire que son corps est prêt. Si on m’avait fait enchaîner les matchs à son âge, je ne sais pas si mon corps aurait été capable de répondre. »

Avec huit années de plus sur sa carte d’identité, Rongier ne se pose plus ce genre de questions aujourd’hui. Il a la caisse et l’ambition de mettre enfin un terme à sa déveine contre un adversaire qu’il adore détester. Pour imiter Nantes, victorieux de Rennes cette saison (1-0, le 26 septembre dernier) pour la première fois à la Beaujoire depuis 2005. Sans lui, donc.

https://rmcsport.bfmtv.com/football/rennes-om-pourquoi-ce-sera-un-match-particulier-pour-rongier-1838288.html

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