L’élimination de 2017 contre le Barça avait quelque chose d’irréelle. Celle de 2018 par le Real Madrid, au même stade, est d’autant plus frustrante qu’elle est parfaitement logique. Le PSG rêve de sacre. Et quitte à nouveau la Ligue des champions au stade des 8es de finale, battu par une équipe pas vraiment supérieure sur le papier, mais qui semble avoir trois mondes d’avance au moment des matchs à ne pas rater (défaites 1-3 puis 1-2 en 8e).
Unai Emery avait résisté au 6-1 du Camp Nou l’an dernier, mais ce revers devrait marquer la fin de son aventure parisienne, lui dont le contrat s’achève en juin prochain.
Loin du compte
Qu’importe ses succès sur la scène nationale, l’Espagnol partira avec un bilan marqué à l’encre rouge par ces deux sorties avant les quarts, et ne pourra pas se cacher derrière les sempiternels aléas des tirages au sort, des arbitrages et des blessures.
Lâché en championnat, privé de Modric et Kroos au retour (sur le banc après des blessures), le Real s’est qualifié sans trembler. L’aura de Zidane semble indestructible dans les jardins européens, là où celle d’Emery se contente de briller en poule, avant de s’éteindre brutalement dans le vif du sujet.
Candidat déclaré au titre après son mercato clinquant, le PSG reste, cette année encore, loin de la cour des grands. Avec un manque à gagner qui sera préjudiciable en vue du fair-play financier. Cette saison devait être le début de l’ère Mbappé-Neymar, mais elle marque surtout la fin de l’ère Verratti-Motta-Rabiot. Celle de Thiago Silva peut-être aussi.
Ce mardi encore, les qualités de Verratti se remarquent moins que ses défauts. On ne verra sans doute plus le grand Motta en Ligue des champions. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que tout reste à faire pour cette équipe encore tellement loin des ambitions.
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