Parce qu’il a déçu la saison passée
Après un départ canon et prometteur, la carrière de Presnel Kimpembe a connu un sérieux coup d’arrêt lors du dernier exercice. Méconnaissable, le défenseur du PSG a donné l’impression de stagner, voire même de régresser par moments. Le guerrier infranchissable a laissé place à un joueur fébrile et maladroit, loin du visage affiché à ses débuts en pro. Peu à l’aise dans un système à trois centraux, le roc de 24 ans (il les a eus en août) est apparu moins sûr de lui, plus tendre au duel et nettement plus approximatif à la relance. Des prestations particulièrement décevantes vu son potentiel et les espoirs placés en lui.
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Parce qu’il doit effacer le cauchemar de Manchester
Lors de cette double confrontation face à Manchester United, il a vécu à la fois le plus beau et le pire moment de sa carrière. En l’espace de trois semaines. Ce 8e de finale de Ligue des champions avait pourtant débuté comme dans un rêve pour Kimpembe. Lors du match aller, le 12 février dernier à Old Trafford, le gamin du Val-d’Oise inscrit son premier but en pro. Une reprise de volée, devant un parcage en délire, qui permet à son équipe de l’emporter 2-0. Avant la catastrophe du retour au Parc des Princes, le 6 mars, cette défaite invraisemblable (1-3) et ce penalty accordé aux Red Devils dans les derniers instants pour une supposée main de « Presko ». Un traumatisme que le n°3 parisien va vite devoir effacer de sa mémoire. S’il veut retrouver la lumière.
Parce que son statut s’est écorné
Avant cette saison ratée, Kimpembe commençait à s’installer solidement dans le vestiaire parisien. Adoubé par les supporters, en tant que titi et vrai amoureux du club, le défenseur central semblait programmé pour briller en charnière centrale, dans une rotation avec Thiago Silva et Marquinhos. Mais après avoir été sacré champion du monde en Russie (en jouant le dernier match de poules face au Danemark), l’international français, sous contrat jusqu’en 2023, s’est sans doute un peu relâché. Le fameux syndrome de la décompression. Moins tranchant, sans doute aussi moins déterminé, le grand gaucher a peu à peu glissé sur le banc. Jusqu’à devenir un véritable remplaçant aux yeux de Thomas Tuchel.
Parce que la concurrence s’est renforcée
Avec Thiago Silva, Marquinhos et Thilo Kehrer, il était déjà bien servi. Mais un autre client a débarqué dans son secteur de jeu cet été. Il s’agit d’Abdou Diallo. Le capitaine de l’équipe de France Espoirs est arrivé de Dortmund contre un chèque de 32 millions d’euros. Et pas pour faire de la figuration. Titulaire lors des trois premières journées de Ligue 1, avant de blesser à l’œil, il évolue au même poste que Kimpembe. Gaucher comme lui, il est capable d’occuper un rôle de latéral si besoin. De quoi menacer directement le temps de jeu du gamin d’Eragny.
Parce qu’il doit retrouver ses moyens physiques
Si Kimpembe a été autant à la peine ces derniers mois, c’est aussi parce qu’il était amoindri sur le terrain. Le jeune Parisien a joué une partie de la saison avec une gêne et des douleurs. Ce qui explique en partie sa baisse de rendement et ses difficultés dans les duels. Après avoir manqué la fin du championnat pour se faire opérer d’une pubalgie, fin mai, l’ambianceur des Bleus en Russie semble désormais être rétabli. Laissé sur le banc lors des deux dernières journées de Ligue 1, contre Toulouse (4-0) et à Metz (0-2), « Presko » devrait bientôt se voir offrir du temps de jeu. Comme une chance de se racheter. Pourquoi pas dès samedi face à Strasbourg (17h30)?
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