C’est sans doute l’une des pires prestations du PSG en Ligue des champions depuis l’arrivée des propriétaires qataris. Au Parc des Princes en tout cas. Dans un match pourtant décisif, les champions de France ont été surclassés mardi par Leipzig. Un penalty généreusement accordé à Angel Di Maria a tout de même permis à Neymar de leur offrir un précieux succès (1-0). Mais c’est miraculeux au regard de leur prestation. Dans un système en 4-3-3, sans avant-centre, les joueurs de la capitale ont semblé complétement dépassés dans leur jardin. Perdus même, par moments.

Neymar et Kylian Mbappé ont à peu près tout raté. Ander Herrera a couru dans le vent aux côtés d’un Leandro Paredes fantomatique et d’un Danilo Pereira à contre-temps. Sans parler du côté gauche de la défense, avec Abdou Diallo et Mitchel Bakker, clairement pas au niveau. Malgré le match insipide de son équipe, Thomas Tuchel a attendu les dernières minutes pour apporter de vrais changements, avec les entrées de Marco Verratti et Moise Kean. Le coach allemand a eu beau manier l’ironie et s’agacer face aux médias, les critiques sont légitimes après un tel spectacle. Et les nombreux doutes aussi.

Un calendrier infernal

Car Paris n’aura pas le temps de digérer son succès étriqué. Jusqu’à la trêve hivernale, les finalistes de la dernière C1 vont enchaîner les sorties à un rythme effréné. Avec un match programmé tous les trois jours, durant près d’un mois. Au total, les Parisiens vont disputer huit rencontres jusqu’au 23 décembre prochain. En commençant par la réception de Bordeaux, samedi en championnat (21h). Pour finir face à Strasbourg, à deux jours de Noël. Entre-temps, ils joueront leur avenir en Ligue des champions à Manchester United (mercredi prochain) et contre Basaksehir (8 décembre). Sans oublier deux chocs de Ligue 1, face à l’OL (13 décembre) et à Lille (20 décembre).

Définir des priorités

Il faut être clair, vu son état de forme et la cadence qui va lui être imposée, le PSG va devoir faire des choix en décembre. Le club de la capitale ne pourra pas jouer tous ses matchs à fond, avec ses meilleurs éléments. Tuchel devra définir les priorités et réfléchir un large turn-over afin de traverser du mieux possible cette période dantesque. La Ligue des champions est l’objectif n°1, sans contestation. Mais Paris n’a pas l’intention d’abandonner pour autant le championnat, même temporairement.

Certaines affiches pourraient malgré tout être abordées avec moins de joueurs cadres, comme les réceptions de Bordeaux, Lorient et Strasbourg. Ou le déplacement à Montpellier. Au risque d’enregistrer quelques déconvenues, comme à Lens en début de saison (1-0) ou à Monaco la semaine passée (3-2). Mais Paris n’a pas vraiment le choix. Dans ce contexte inédit, certains jeunes pourraient voir le temps de jeu augmenter, à l’image de Kays Ruiz ou Bandiougou Fadiga. Ce sera peut-être également l’occasion d’assister aux grands débuts de Xavi Simmons.

Une infirmerie en surchauffe

C’est le gros point noir du début de saison à Paris. Après le Final 8 de Lisbonne, les partenaires de Marquinhos n’ont pas eu le temps de souffler et d’effectuer une préparation digne de ce nom. Ils ont enchaîné directement avec la nouvelle saison. Et ça fait des dégâts. Depuis quelques semaines, les blessures s’accumulent à un rythme spectaculaire. Et l’infirmerie du Camp des Loges est parfois proche de la saturation.

Entre ceux qui reviennent de blessure, qui rechutent ou qui enchaînent les voyages avec leur équipe nationale, les états de forme sont totalement disparates. Sans parler de la pandémie de Covid-19, qui a touché de nombreux éléments depuis l’été dernier. « Il y a des joueurs morts dans le vestiaire. Ils ont tout donné, avec le cœur », a révélé Tuchel après le match contre Leipzig. Un constat qui laisse craindre de nouveaux problèmes physiques dans les semaines à venir.

Les choix de Tuchel

Jérôme Rothen a l’impression que le PSG régresse en ce moment, dans le contenu de ses matchs. Et notre consultant n’est pas le seul. Une situation qui ne s’expliqtuchel

ue pas uniquement par le manque de jus des Parisiens. Les choix de Thomas Tuchel sont également au centre des interrogations. En changeant régulièrement de système, le coach allemand n’a pas su créer une identité de jeu depuis son arrivée à l’été 2018. Ses joueurs donnent souvent l’impression d’improviser, en attendant que les stars fassent parler leur talent devant.

Sans les coups d’éclat de Neymar, Mbappé ou Di Maria, Paris est assez inoffensif. Sans parler des changements opérés en cours de match par Tuchel, la plupart du temps frileux et défensifs. Contre Leipzig, le technicien de 47 ans s’est privé d’un attaquant de pointe alors que Moise Kean, séduisant depuis son arrivée, était sur le banc. Résultat: le PSG ne s’est quasiment pas créé une seule occasion. Malgré les difficultés et les excuses, il aura clairement sa part de responsabilité dans les prochains résultats de son équipe. A lui de trouver des solutions. Au plus vite.

https://rmcsport.bfmtv.com/football/pourquoi-le-psg-risque-de-galerer-jusqu-a-la-fin-de-l-annee-2010302.html

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