Le Royaume-Uni dans l’Union européenne, c’est peut-être bientôt du passé. Jeudi, après de longues négociations, les 27 Etats membres de l’UE ont approuvé un nouvel accord sur le Brexit, rendant possible la sortie du Royaume-Uni le 31 octobre, même s’il reste encore des étapes à passer outre-Manche, notamment le vote du parlement. Ce divorce en passe d’être acté a déjà d’importantes répercussions sur le plan économique, comme la dévaluation de la livre sterling qui impacte les salaires. Une donnée capitale voire inquiétante pour la Premier League et ses nombreuses stars.
La dévaluation de la livre fait trembler la PL
« Imaginons un joueur qui négocie 1 million de livres comme salaire, il touchait 1.800.000 euros, explique Pierre Rondeau, économiste du sport, jeudi dans Footissime sur RMC Sport1. Depuis le référendum du Brexit, la livre n’a cessé de chuter. Elle est passée de 1,8 à 1,12. Certains économistes prédisent même une égalité parfaite, une livre égale un euro. Si on reprend l’exemple du joueur payé 1 million de livres. Il y a deux, trois ans, il touchait 1,8 millions d’euros, aujourd’hui il touche 1.120.000 euros. Et peut-être que demain, après le Brexit, avec 1 million de livres, il touchera 1 million d’euros. Il aura perdu 800.000 euros. »
Un impact négatif sur le mercato…
Il y a deux ans, la baisse de la livre sterling avait fait perdre à Manchester United sa première place au classement des clubs les plus riches de la planète. Sur le plan des transferts, les conséquences du Brexit sont déjà effectives. En 2018, l’entraîneur de Tottenham Mauricio Pochettino avait justifié la passivité des Spurs lors du mercato par la hausse des prix due au Brexit.
?? « Il y a 2 ans, un joueur qui gagnait 1 million de livres gagnait 1,8M d’euros. Demain, avec le Brexit, il ne touchera plus qu’1M d’euros, il aura donc perdu 800 000 euros ! »
??????? #Footissime vous explique les conséquences que pourraient provoquer le Brexit en PL pic.twitter.com/kGuvQ6CITE
— Footissime (@FootissimeRMC) October 18, 2019
… mais positif pour les joueurs anglais
Face à ces restrictions, la Fédération anglaise réclame plus de joueurs formés au club sur les pelouses de Premier League, en passant de 17 à 12 joueurs étrangers inscrits. La saison passée, seulement 33% des joueurs anglais débutaient les rencontres de championnat contre 77% à l’instauration de la PL au début des années 90. Les joueurs british pourraient donc être les grands gagnants du Brexit.
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