Certains connaîtront peut-être cette astuce de grand-mère un brin lunaire, qui consiste à soulager la douleur et ralentir la formation d’un hématome en appliquant… un morceau de viande blanche sur la zone touchée. Efficace ou pas, difficile d’en juger. Mais à en croire Patrice Evra, l’astuce est véridique.
Au lendemain de l’annonce de sa retraite, à 38 ans, l’ancien international français raconte quelques anecdotes savoureuses dans un texte publié sur Players’ Tribune. L’ex-latéral de Manchester United se remémore notamment ses années à Monaco, sous la houlette de Didier Deschamps. Une aventure qui l’aura mené en finale de la Ligue des champions en 2004.
Un remède « old school »
« Tout le monde parle de cette finale de 2004 mais la chose la plus folle à Monaco pour moi est venue après avoir joué un match avec les Espoirs français, se souvient Patrice Evra. Un adversaire m’avait mis un coup au pied, qui était sérieusement endommagé. A l’hôpital, j’ai dit au coach de Monaco, Didier Deschamps, ‘ça fait trop mal, je ne peux pas jouer, je n’arrive même pas à marcher!' »
« Tout le monde avait besoin de moi, les médecins ont donc tout tenté pour faire partir la douleur, poursuit l’ancien Turinois. Rien ne fonctionnait. Alors quelqu’un du staff a dit ‘pourquoi ne jouerais-tu pas le old school? Juste un morceau de poulet dans la chaussure.’ Ça avait l’air fou mais je suis ouvert d’esprit. Je suis allé chez le boucher, lui demander un petit morceau pour ‘mettre dans ma chaussure’. Il a ri. »
« Je jouais tellement bien qu’en 2006, j’ai signé à Manchester United »
En plus de la viande, il a fallu commander une nouvelle paire de chaussure: un pied en 42,5, l’autre… en 44. « J’ai tenté de passer la balle… ça semblait ok. Douloureux, mais ça allait. J’ai fini par jouer avec du poulet dans ma chaussure pendant quatre mois, raconte Evra. Je ne m’entraînais pas avec, ma mère n’aura jamais admis que je gaspille de la nourriture, mais je rendais visite au boucher avant chaque match. ‘Bonjour Patrice, comme d’habitude n’est-ce pas?' »
Un petit secret… pour un grand tournant? « Le poulet m’a permis de jouer tellement bien qu’en 2006, j’ai signé à Manchester United », va même jusqu’à dire l’ancien latéral. Le temps de se forger un petit palmarès… de cinq titres en Premier League, trois FA Cups, un Mondial des clubs et une Ligue des champions. Poulet porte-bonheur.
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