Mis à pied par l’OM, et convoqué à un entretien préalable à un licenciement, Adil Rami n’est pas le premier Olympien à se retrouver dans une telle situation. L’été dernier, le défenseur camerounais Henri Bedimo avait déjà été éjecté pour faute grave (et donc sans indemnité), parce qu’il s’était associé avec le club de Montpellier dans un projet humanitaire, le développement d’une académie de football à Douala.
Mais un an plus tard, son cas n’est toujours pas réglé. Bedimo, qui conteste vivement son licenciement, réclame selon La Provence 5,3 millions d’euros à l’OM. Et son avocat, qui s’exprime ce mercredi dans les colonnes du quotidien, n’est pas tendre avec le club phocéen.
« L’OM est en train de se construire une très mauvaise réputation »
« Aucun accord n’a été trouvé à ce jour, explique Me Carlo Alberto Brusa. Nous avons saisi le conseil des prud’hommes de Marseille pour faire constater un licenciement que nous considérons nul et non avenu car, selon nous, il est fondé sur des critères de discrimination par rapport à la situation de M.Bedimo et aux moyens utilisés pour le licencier. […] C’est un licenciement déguisé pour tenter de faire des économies, en espérant être obligé de payer plus tard, seulement quand ils y seront obligés. »
Selon l’avocat, qui fait référence au dossier Rami (« ça sent le brûlé »), l’OM a pris la mauvaise habitude de vouloir se débarrasser à moindre frais des joueurs sur lesquels il ne compte plus. « C’est grave, poursuit-il. Le gros problème qui se pose, c’est que deux personnes, une qui s’appelle McCourt et l’autre Eyraud, n’ont pas une grande expérience du football. Ils sont très imbus d’eux-mêmes et considèrent qu’un club de foot est une sorte d’entreprise de gestion de boutons ou d’électronique. Alors que le monde du foot est un monde où on peut se griller et où il ne fait pas bon agir de la sorte. […] La solution doit être intelligente dans un tel microcosme. » Et de l’assurer: « L’OM est en train de se construire une très mauvaise réputation. »
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