Déjà calme durant l’hiver 2018 (à l’exception des transferts de Cédric Bakambu et Yannick Carrasco), le marché chinois devrait faire encore moins de vagues durant le mercato hivernal 2019. Ou dans des proportions bien moins éclatantes que les marchés marqués par les dizaines de millions dépensés pour les Brésiliens Hulk ou Oscar par exemple. La raison? Le durcissement des taxes imposé par le gouvernement chinois en 2017 et appliqué en 2018.
« Jusqu’ici, la Chine avait participé à cette inflation du mercato hivernal, rappelle Pierre Rondeau, économiste du sport et consultant pour RMC Sport. Elle commençait à acheter des joueurs dès le mois de janvier. Elle avait dépensé énormément d’argent en 2015, 2016, 2017 pour s’approprier des joueurs évoluant en Europe. »
Un joueur acheté 10 millions d’euros en coûtera 18
« Ce qui a changé en 2017 et est appliqué depuis 2018, c’est la taxation de l’ensemble des transferts des joueurs étrangers à 100%, une mesure imposée par le gouvernement, explique-t-il. Concrètement: si un club chinois achète un joueur étranger évoluant en Europe pour plus de 6 millions d’euros, l’ensemble de la somme qui dépassera les 6 millions d’euros sera taxée à 100%. Pour un joueur acheté 10 millions d’euros, le club payera 10 millions d’euros ainsi que 4 millions d’euros de taxe à 100%, soit 8 millions d’euros: le joueur coûtera ainsi 18 millions d’euros. Cela va certainement inciter les Chinois à ne pas dépenser plus que de raison et ainsi à ne pas payer cette taxe. »
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