Joao Felix, Antoine Griezmann, Eden Hazard, mais aussi… Ayoze Pérez (Leicester, 33 millions), Kerem Demirbay (Leverkusen, 32 millions), ou Jules Koundé (Séville, 25 millions). Transféré lundi soir pour 19,75 millions d’euros (+10 millions d’éventuels bonus) au Betis, Nabil Fekir se trouve loin, très loin, même, au classement des recrues les plus chères de cet été 2019. Aux alentours de la 60e position. Et devant lui, on ne trouve pas que des stars, ni des joueurs ayant son expérience, et pas que des éléments offensifs, à la valeur marchande souvent élevée.

En juin 2018, juste avant le Mondial en Russie, le capitaine de l’OL était pourtant sur le point de s’engager à Liverpool pour la coquette somme de 65 millions d’euros, avant que l’opération ne tombe à l’eau. Un an plus tard, il a filé à l’espagnole pour trois fois moins…

Contrat, et réputation

Une mauvaise opération de l’OL dans un marché où les prix s’envolent? Une rapide décote, surtout, qui peut s’expliquer par plusieurs facteurs. Le premier touche à sa situation contractuelle dans le Rhône: sauf éventuelle prolongation après l’été, le bail de Fekir devait arriver à échéance en juin 2020. Autrement dit, il aurait été en mesure de s’engager librement pour une autre formation dès le mois de janvier, sans indemnité de transfert. Et dans ces cas-là (si l’on met de côté l’opération Hazard), difficile de demander une fortune aux éventuels acheteurs.

La deuxième raison, c’est justement que les potentiels acheteurs, malgré les qualités évidentes de Fekir, n’étaient pas nombreux. L’épisode de la non-signature à Liverpool a sûrement laissé des traces: les Reds, à juste titre ou non, s’étaient dit inquiets au sujet du genou droit du Français, gravement blessé en septembre 2015, ce qui ne lui a pas donné une superbe image outre-Manche. Or, quand les clubs anglais et leurs porte-monnaie sans fond ne sont pas là pour enchérir, les prix ont tout de suite plus de mal à s’envoler.

Une seule offre concrète

La saison de Fekir n’a pas non plus joué en sa faveur. Après un exercice 2017-2018 à 23 buts et 8 passes en quarante apparitions, il n’a mis en 2018-2019 « que » 12 buts, pour 9 passes, et n’a pas été le leader espéré par Bruno Genesio, malgré quelques coups d’éclat. Si Naples a montré un intérêt tardif pour le champion du monde, le Betis a été le seul à passer à l’action, et à formuler une offre pour lui.

Offre que Jean-Michel Aulas aurait dans l’absolu pu refuser, mais le dirigeant avait annoncé dès le mois de mai un bon de sortie pour Fekir, et n’a semble-t-il pas voulu revenir sur ses paroles, pas plus qu’il n’a souhaité aller contre la volonté de son joueur, déterminé à découvrir un autre championnat et séduit par le projet andalou. Si jamais Fekir venait à réaliser une saison canon et à rentrer, de nouveau, dans le radar des grands clubs, les 20% négociés par l’OL sur une plus-value pourraient d’ailleurs rapporter une dizaine de millions d’euros en plus. De quoi limiter la casse…

https://rmcsport.bfmtv.com/football/mercato-l-ol-a-t-il-mal-vendu-fekir-1735723.html

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